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 Give me one more chance to be near you. [K]

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MessageSujet: Give me one more chance to be near you. [K]   Give me one more chance to be near you. [K] EmptyLun 7 Déc - 2:46

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by snagging



La journée était la chose la plus longue de son existence. Bien sûr il dormait la plupart du temps pour récupérer mais souvent, il n’arrivait à trouver le sommeil. Alors il arpentait sa maison vide et à chaque fois il tombait sur un souvenir. Une photo, un livre, une bague. Il aimait sa maison mais il n’attendait qu’une chose. La nuit. Sa condition l’empêchait de sortir le jour. Depuis plus de 350ans maintenant. A force, il s’y était habitué. Mais avant personne ne l’attendait à l’extérieur. Personne n’était là à se balader sans lui. Il passait le plus clair de son temps à l’imaginer dans sa salle de cours, avec ses amis, ses parents, dans sa chambre. Il essayait de capter tout son provenant d’elle mais elle était souvent hors de sa portée. Alors il l’attendait.

Rideaux fermés, il tournait la bague dans ses mains, assis sur son grand fauteuil qu’il avait maintenant depuis de longues années. Le soleil se coucherait dans quelques heures. Plongé dans ses pensées, il n’avait même pas sentit la jeune femme arriver. Il reconnaissait son odeur entre milles. Il n’avait pas goûté son sang et pourtant une connexion s’était immédiatement établit entre eux. Il pouvait savoir où elle était. Il pouvait savoir si elle était en danger. Il était lié à elle. Il remit rapidement la bague autour de son cou et en quelques enjambées il se trouvait déjà devant la porte. Avant qu’elle n’ait eut le temps de frapper, il avait déjà ouvert la porte et lui offrait son plus beau sourire.


« Vous arrivez plus tôt aujourd’hui mademoiselle. » Souffla-t-il alors qu’il s’accoudait à la porte entrouverte sans toutefois rentrer en contact avec les rayons du soleil.

Il ne lui laissa pas le temps de répliquer qu’il l’avait déjà attiré à lui, refermé la porte et l’avait plaqué contre le mur en quelques secondes. Un sourire malicieux apparut sur ses lèvres alors qu’il la contemplait. Elle était tellement belle. Tellement pure. Chaque jour passé à ses côtés était un moment plus doux et léger que son passé. Elle amenait beauté, pureté, légèreté. Elle amenait tout ce qui faisait une bonne partie de son monde à présent. Il ne se voyait pas vivre sans elle. Sa vie de vampire serait tellement ennuyante sans la présence de la jeune femme. Elle était un peu son rayon de soleil à lui. Il n’aurait pas du l’approcher et pourtant il mourrait pour elle. Ses lèvres se collèrent aux siennes avec passion et envie. Il effleura son visage du bout des doigts et après lui avoir offert le plus assoiffé des baisers il lâcha ses lèvres et la regarda avec tendresse.

« Tu m’as manqué. » Lui murmura-t-il alors qu’il effleurait son visage du doigt.

Elle aurait pu avoir tellement mieux que lui. Quelqu’un de normal, comme elle. Pourtant maintenant qu’il l’avait, il ne la laisserait s’échapper pour rien au monde. Si c’était ça être égoïste, l’avoir pour lui tout seul, alors il l’était bel et bien. Elle représentait tellement à présent. Leurs yeux se cherchaient, leurs gestes étaient emprunts d’amour et de désir. Il n’aurait jamais du ressentir ça pour une humaine. Et pourtant. C’était bel et bien le jeu auquel il jouait. Le reste de la journée allait se passer comme à son habitude. Il passerait un bon moment. Se racontant leur journée, ou plutôt la journée de Kathleen. Il l’écoutait sans se lasser, se berçait par ses paroles, par son rire enfantin et ses pommettes de poupée.

Jusqu’à ce qu’il dise une parole de trop, qu’il fasse une connerie de plus.

Jusqu’à ce qu’elle se détache de ses bras.


« Kathleen attends ! »


Sa main attrapa la sienne avec insistance et elle se retourna vers lui furieuse. Le soleil n’était même pas encore tombé et ils s’engueulaient déjà. Elle lui fit lâcher sa main et il sentit le froid s’insinuer dans tout son corps. C’était cette sensation quand elle n’était plus près de lui. Il redécouvrait qu’il était l’opposé d’elle. Il redescendait de son nuage et la violente réalité le tapait de plein fouet. Il n’était pas de son monde. Il n’agissait pas comme un humain. Non il était un vampire. Il avait des pulsions, des besoins, des envies. De vampire.

« Je suis désolé okay ? Mais c’est ce que je suis ! »

Il s’approcha d’elle rapidement alors qu’il bloquait l’entrée de sa main, collant son corps au sien contre la porte. Il ne voulait pas lui faire de mal. Bien au contraire. Pourtant il lui en faisait. Atrocement. Il n’y avait cas voir ses réactions à chaque fois qu’ils parlaient de ça. Il n’y avait qu’à voir cette façon qu’elle avait de le regarder à cet instant précis. Comme s’il était quelqu’un d’autre que celui qui la prenait dans ses bras quelques minutes auparavant. Il avait l’impression de faire la chose la plus horrible qui soit alors que pour lui s’était naturel. Sous sa forme vampire, c’était tout à fait naturel. Comme l’amour qu’il avait pour elle.

« C’est ce que je suis Kathleen. »

Souffla-t-il sincèrement alors que son regard était perdu dans le sien. C’était ce qu’il était depuis longtemps et malheureusement il ne pouvait rien y changer à présent. Rien.
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MessageSujet: Re: Give me one more chance to be near you. [K]   Give me one more chance to be near you. [K] EmptyMer 9 Déc - 22:20

C’était fou comme le temps passait plus ou moins rapidement selon ce que l’on était en train de faire. Parfois chaque seconde vous séparant d’une échéance tant attendue semblait durer une éternité tandis que d’autres fois c’était tout le contraire. Les heures passaient si vite qu’on aurait cru à des secondes, et déjà il était temps de partir. De finir. De passer à autre chose. Kathleen avait fait l’expérience des deux perceptions, et en être consciente n’y changeait strictement rien. Le temps passé loin de lui était toujours aussi long et insupportable. Les instants en sa compagnie passaient si vite qu’elle avait l’impression qu’ils n’avaient jamais vraiment de temps à eux. L’instant présent était de ceux là. Elle avait passé la journée entière distraite, à attendre la sonnerie libératrice annonçant leurs retrouvailles et pourtant, en sortant de sa voiture pour se rendre chez lui, elle savait que l’après-midi allait passer à une vitesse folle. Et qu’elle allait encore passé la soirée et les jours suivants à attendre le moment de le revoir. C’était un cercle sans vie, une multitude d’attentes, de séparations, de retrouvailles. De disputes. Mais aujourd’hui, elle ne voulait pas se battre avec lui. Seulement être en sa présence. Il était son oxygène, le centre de son univers. Et peu importe sa nature, elle ne contrôlait en rien ses sentiments. Et l’aimait lui, et pas un autre.

Vérifiant son allure générale dans le rétroviseur, la jeune femme se dirigea vers la porte d’entrée de la grande demeure qu’occupait Gabriel, toujours impressionnée par l’impressionnante porte d’entrée. Un sourire se dessina sur ses lèvres à l’idée de le surprendre en arrivant plus tôt qu’elle ne lui avait dit, et elle leva la main pour frapper sur le bois ancien. Avant même que ses doigts n’aient effleurés la poignée, il avait déjà ouvert et semblait sincèrement heureux de la voir. Presque autant qu’elle l’était. Son large sourire lui donna l’air d’une gamine alors qu’elle se rapprochait de lui, fixant son regard dans le sien.


« Si cela vous dérange je peux toujours repartir ! »

La moue taquine disparut lorsqu’elle fut attirée à l’intérieure de la maison, nouant ses mains derrière la nuque du jeune homme, contemplant son visage. Ses traits étaient si parfaits, si bien dessinés qu’elle en avait à chaque le tournis. Mais ces yeux. Des yeux qui pouvaient voir au plus profond d’elle-même comme jamais personne auparavant. Et quand elle regardait, elle savait qu’elle avait raison de s’acharner, de rester avec lui malgré ce qu’il était capable de faire. Parce que lorsqu’il la regardait ainsi, elle se sentait belle et aimée. Personne d’autre ne pouvait lui procurer un tel sentiment. Il était le seul. Sa main descendit lentement le long de son coup et s’arrêta au col de sa chemise quand, enfin, leurs lèvres se trouvèrent. C’était comme si ils ne formaient qu’une seule et même personne lorsqu’un baiser brûlant les réunissait. Lorsqu’ils se séparèrent, son cœur battait la chamade et sa peau frissonnait à chaque fois qu’il l’effleurait. Ses réactions étaient amplifiées à l’extrême quand il entrait en ligne de compte.

« Toi aussi. Tu n’imagines pas à quel point. » Un sourire timide apparut sur son visage tandis qu’elle le suivait vers le salon sans lâcher sa main, se lovant tendrement contre lui. Plaquée contre lui serait plus exact. Elle avait besoin de ce contact physique, de sentir sa chaleur près d’elle, de son parfum. Lorsqu’elle était avec lui, le monde extérieur n’existait plus, il n’y avait qu’eux. Il était son rempart, l’appui qui lui avait tant manqué. Et l’espace de quelques heures, elle vécu comme dans un rêve. L’espace de quelques heures, leur relation était des plus normales et pourtant si exceptionnelle. Profitant simplement de la présence de l’autre pour se sentir bien.

Et pourtant.

Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il mentionna ce qu’il avait fait la nuit précédente, et qui impliquait de boire du sang humain. Son souffle se coupa et elle bondit violemment hors du canapé. Elle ne supportait pas lorsqu’il agissait ainsi. C’était plus fort qu’elle, ses sentiments n’arrivaient pas à effacer le fait qu’une telle pratique la répugnait. Elle voulu reculer, hurler, partir mais ne fit que retirer sa main avec violence en le fixant avec toute la colère qui affluait en elle à ce moment précis.


« Non, je t’attendrai rien du tout, c’était trop tard. »

Un instant, ils s’affrontèrent du regard. Plus aucune marque de douceur ou d’amour n’était visible dans les yeux de la jeune femme. Seulement une réelle colère. Mêlée de peur. L’individu qui se tenait en face d’elle, celui qui avait pour habitude de boire du sang humain n’était pas le Gabriel qu’elle aimait. Celui qu’elle aimait était certes un vampire, mais il faisait son possible pour se défaire de cette pratique qu’elle était incapable de cautionner. Sa main se leva pour l’empêcher de parler, mais il continua tout de même. Serrant les points, elle cilla rapidement pour chasser les larmes qui menaçaient de couler et recula d’un pas.

« Mais qu’est ce que ça change que tu sois désolé, les faits sont là ! »

Elle se précipita vers l’entrée sans même prendre le temps d’enfiler son blouson, mais une fois encore, il fut plus rapide qu’elle. Elle sentait son souffle contre son visage, la tension de son corps, le regard implorant qu’il lui adressait. Bien sûr, elle aurait pu céder et laisser passer comme elle l’avait souvent fait. Mais c’était impossible, pas aujourd’hui. Coincée contre la porte, son souffle s’accéléra et toute sa sincérité ne changerait rien au fait qu’elle ne supportait plus son mode de vie.

« C’est peut être ce que tu es, mais tu fais du mal à des gens qui sont comme moi. Imagine un peu ce que ça te ferait si un autre vampire me vidait de mon sang. »

Consciente que sa phrase était une attaque blessante et inattendue, elle retint ses larmes en voyant l’expression du visage de Gabriel. Elle se haïssait de lui dire une chose pareille, mais c’était la vérité. Serrant les lèvres, elle se retourna et profita d’un moment de faiblesse de sa part pour se faufiler de l’autre côté de la porte en lui lâchant quelques mots d’une voix tremblante : « Je suis désolée moi aussi. Mais on ne peut pas continuer ainsi. Je ne peux pas Gabriel. Je ne peux pas. »

La porte claque bruyamment derrière elle.

La nuit allait bientôt tomber alors qu’elle se dirigeait vers sa voiture. Elle réalisa soudain qu’elle avait laissé son blouson et ses clés à l’intérieur, mais l’idée d’y retourner était tout simplement impensable. Elle allait rentrer à pied. Les 15 kilomètres à parcourir n’étaient pas si long, et il allait bien lui falloir ce laps de temps pour réfléchir. Surtout si elle coupait par la forêt, elle serait sûre de ne pas faire de rencontres désagréables, puisqu’elle connaissait le coin comme sa poche. Elle prit donc son courage à deux mains et commença à marcher. Seule. Les larmes silencieuses roulant le long de ses joues. C’est parce qu’elle l’aimait tant que le voir agir ainsi lui faisait si mal.
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MessageSujet: Re: Give me one more chance to be near you. [K]   Give me one more chance to be near you. [K] EmptyMar 16 Fév - 1:51

Une phrase. Une phrase peut tout changer. Votre perception, votre moral, votre conviction, vos arguments, votre ambition, votre amour, votre confiance. Une phrase peut tout changer. Une phrase peut vous blesser en plein cœur, vous remettre en question, vous torturer pendant des heures. Une phrase, rien qu’une phrase peut tout changer en vous. Et Gabriel venait d’en faire les frais. Ses mains tombèrent le long de son corps alors qu’il la fixait du regard, une lueur de peur, de souffrance et de colère au fond des yeux. Il ne préférait pas imaginer la scène. Un vampire la vidant de son sang ? Il deviendrait fou. C’était la pire chose qui pourrait lui arriver. Il n’avait jamais vu ce qu’il faisait sous cet angle et de la bouche de celle qu’il aimait, ça avait le don de le détruire à petit feu. Elle était la chose la plus importante à ses yeux. Elle était tout pour lui. Jamais rien n’y personne ne pourrait lui enlever. Il se le promettait.

« Ne dis jamais ça ! » Lâcha-t-il énervé, choqué, blessé, comme si le dire à haute voix rendrait la chose réelle.

Elle devait savoir qu’il était là pour la protéger. Il ne laisserait jamais rien lui arriver. En l’aimant, il lui donnait tout ce qu’il avait, tout ce pour quoi il vivait, c’était elle. Il baissa le regard, faible, comme si cette phrase lui avait asséné un coup en pleine poitrine. En plein cœur. Il la sentit partir mais il n’eut le courage de la retenir. Il ne pouvait pas la retenir éternellement. Elle n’était pas comme lui. Jamais il ne pourrait lui demander de devenir comme lui. Jamais. Plutôt mourir que de la voir devenir un monstre comme lui. Il entendit faiblement les paroles comme si c’était le raisonnement de ses propres pensées. Il le savait. Il savait que ce moment arriverait. Si aucun des deux ne changerait, leur relation était vouée à l’échec. Il le savait tout ça. Et pourtant il n’avait pas changé. Parce que la fin de leur histoire n’était pas encore arrivée. Oh non, il ne voulait pas qu’elle arrive. Jamais.

Il sursauta violemment quand la porte claqua.

Pendant de longues minutes il resta immobile, face à la porte, comme s’il attendait qu’elle revienne. Comme s’il savait qu’elle allait revenir.

Mais la porte resta définitivement fermée.

Elle ne revint jamais.

La lueur du soleil à l’extérieur l’empêchait de pouvoir sortir, de pouvoir la rattraper et lui dire qu’il changerait, qu’elle faisait une erreur, que quoi qu’il soit et quoi qu’il fasse, elle était celle qui comptait le plus pour lui et que pour elle il avait envie d’être ce qu’elle attendait de lui. D’être celui qu’elle aimait. Celui qu’elle voulait. Au lieu de ça, elle s’éloignait lentement mais sûrement de lui. Différents. Ils étaient différents. Le soleil réchauffait le corps de la jeune femme, lui, il le tuait. Tant de choses les séparaient. Pourtant il ne s’était jamais sentit aussi proche de quelqu’un.

Il avait attendu de longues minutes à écouter ses pas dans le gravier. Mais elle était à présent trop loin. Elle avait coupé par la forêt il avait pu l’entendre et le sentir et un sentiment d’angoisse avait envahit son être. Il n’avait pas confiance en ce qui pouvait se trouver dans les bois. Surtout pour elle. Une jeune femme sans défense affamerait bien plus qu’un loup. Il connaissait sa race. C’est bien ça qui lui faisait peur. Ses poignets se crispèrent quand il jeta un regard à travers la fenêtre. Le soleil lui brûla la peau et il referma vivement le rideau. Le soleil ne tomberait pas avant une bonne heure. Il aurait couru et l’aurait suivit pour la savoir en sûreté si seulement il avait pu. Il était bloqué dans sa propre maison. Loin d’elle. Et ça le tuait. Pire que le soleil.

Voilà plus de trente minutes qu’il se morfondait dans le canapé quand il se releva vivement. Un pressentiment. Il était lié à elle. Et il sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Elle pouvait être à des kilomètres de lui, il pouvait ressentir tout ce qu’elle ressentait. Tous les sentiments forts qu’elle avait. Il les avait aussi. Elle paniquait. Il pouvait le sentir. Il ressentait un fort sentiment de peur, d’angoisse et d’inquiétude. Sans attendre plus, il bondit du canapé et se précipita vers la porte. Il ouvrit d’un geste furtif la porte et fut arrêté sur le pavillon par un rayon de soleil. Il avait oublié ce petit détail. Foutu détail. Il se maudit intérieurement de l’avoir laissé partir et il scruta l’horizon.


« KATHLEEEEEEEEEEEEEEN »
Cria-t-il comme pour qu’elle lui réponde. Comme pour qu’elle lui assure qu’elle allait bien, qu’elle n’avait rien.

Mais elle était déjà bien loin. Bien faible.

Faible.

L’image de la jeune femme se vidant de son sang sur le sol avec un vampire au dessus lui vint en image et il frappa la porte violemment. Non il ne pouvait pas concevoir cette option. Ca ne pouvait tout simplement pas être possible. Elle allait bien, il en était persuadé. Il fallait qu’elle aille bien. Il s’inquiétait pour rien. Il avait juste ressentit ça car ils s’étaient quittés violemment et il était contrarié. Oh il aurait tellement aimé que ça soit le cas mais plus les minutes passaient et plus il ne pouvait enlever cette image de son esprit. Elle était réellement en danger.

Ça le bouffait de l’intérieur. Plus les minutes passaient et plus il devenait fou. Elle était si importante. Sa vie dépendait de la sienne et s’il lui arrivait quelque chose, il ne survivrait pas. Il ne préférait même pas y penser. Elle avait beau n’être qu’une humaine, elle représentait tout son monde. Tout ce pour quoi il était encore dans cette ville. Il vivait pour voir son sourire, admirer les courbes parfaites de son corps, s’amuser à entendre son rire, respirer son délicat et unique parfum. Il vivait pour oublier ce qu’il était véritablement. Car à ses côtés il oubliait tout. Tout. Sauf elle.

Le dernier rayon de soleil s’éclipsa à l’horizon et déjà il était partit à la vitesse de l’éclair vers la forêt. Il ne lui fallut que quelques secondes pour trouver la trace de sa petite-amie. Il sentait le sang à des kilomètres. Il sentit ses jambes faiblir à l’idée qu’elle soit morte. Il se sentit happé par le sol. Comme si une part de lui venait de lui être retirée. Et c’est ce qui arriva quand ses yeux se posèrent sur le corps inerte de la jeune femme. Sa course se stoppa et il faillit tomber en avant. Non. Non. Une silhouette imposante se releva du corps et il se jeta sur elle.

Un vampire.

Ses canines sortirent immédiatement et il déchiqueta le cou de l’agresseur de Kathleen. L’autre riposta en lui enfonçant le poing dans le ventre et il envoya valser le vampire contre un arbre. Il n’attendit pas une seconde et se précipita à nouveau vers lui, frappant de tous ces poings. Il se vengeait de ce qu’il avait fait à celle qu’il aimait. Toute sa haine se déversa sur ce vampire. Un monstre. Il était devenu un monstre sanguinaire. Durant de longues minutes il déchiqueta le corps du vampire, morceau par morceau. Epuisé, arrachant la dernière partie de chair, il se retourna vers le corps de sa petite amie. Les yeux rougis par la rage et la tristesse, les mains remplies de sang, les vêtements en lambeaux, il s’approcha doucement d’elle.

« Non. Non… non. »

Ses doigts caressèrent le visage de la jeune femme alors qu’il résistait pour garder les larmes de sang en lui.

« Kathleen ? Non. »

Ses bras passèrent sous la tête et les jambes de la jeune femme et il la remonta sans effort jusqu’à sa poitrine. Son cou laissait apparaitre une morsure et le sang ne cessait de couler. Il crispa sa mâchoire et en un éclair rejoignit sa maison. Là, il la posa sur le canapé et prit son pouls. Il était trop faible. Beaucoup trop faible. Il ne pouvait pas l’emmener à l’hôpital. Il avait beau cherché il ne voyait pas d’autres solutions. Il n’y avait pas d’autres solutions. Il savait qu’elle n’aurait jamais voulu qu’il fasse une chose pareille mais il était obligé. Quand il s’agissait d’elle, il était beaucoup trop égoïste. Il ne pouvait pas penser une seule seconde à la laisser mourir. Elle représentait tout pour lui. Elle était son monde. Il avait le devoir de la protéger et il n’y était pas arrivé. Mais il pouvait la sauver. Oh oui, il pouvait la sauver. Il devait la sauver.

Ses dents se plantèrent dans son poignet, éclatant deux veines et d’un geste craintif il avança sa main vers la bouche de la jeune femme.


« Je suis désolé Kathleen. Si tu savais comme je suis désolé. »

Il colla son poignet en sang à la bouche de la jeune femme et l’incita à boire son sang. Il posa un baiser sur son front et la colla contre lui. Les lèvres de la jeune femme s’ouvrèrent au fur et à mesure que le sang du vampire coulait dans sa bouche. Il était désolé.

Quand elle eut finit de reprendre des forces il retira son bras de sa bouche et la laissa doucement tomber sur le canapé. Il lui faudrait quelques temps pour se remettre. Mais son sang l’avait sauvé et lui permettrait de se remettre sur pied rapidement. D’une main, il caressa son front et y déposa un baiser. Il alla ensuite chercher une couverture et la posa délicatement sur le corps de la jeune femme. Il resta un moment à la regarder dormir et à bout de force, épuisé par ce qu’il venait de faire, il prit lentement la direction de la salle de bains pour enlever toute trace de sang. Il avait du faire un effort surhumain pour ne pas boire le sang de la jeune femme. Et voir son sang sur ses mains le répugnait à présent. Il posa ses mains sur le lavabo et il rencontra son reflet, les larmes de sang coulant sur ses joues.
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MessageSujet: Re: Give me one more chance to be near you. [K]   Give me one more chance to be near you. [K] EmptyDim 14 Mar - 20:35

Il faisait froid. Terriblement froid. Dans moins d’une heure, la nuit serait tombée sur St Bel mais déjà les nuages formaient une masse compacte empêchant le moindre rayon de soleil de passer. L’obscurité des bois produisait de sinistres ombres, donnant à la forêt une aura digne des films d’horreur les plus réputés. Et pourtant, ce n’était pas la peur qui était responsable des larmes qui ne séchaient pas sur les joues de Kathleen. Ce n’était pas non plus les rafales de vent glaciales qui lui fouettaient le visage sans interruption, lui arrachant de nombreux frissons. Elle n’était pas assez couverte et allait probablement attraper une grippe digne de ce nom, mais elle n’en avait que faire. La seule chose qui arrivait à se frayer un chemin dans le tumulte de ses pensées était Gabriel. Ou plutôt la dispute qui venait encore une fois de les opposer. La jeune femme marchait à vive allure, trébuchant régulièrement mais continuait. Mieux valait affronter la forêt que revenir lui faire face. Son choix était fait, elle ne voulait plus le revoir. Plus jamais. Elle s’était montrée compréhensive, avait accepté sa nature du mieux qu’elle pouvait, mais cette fois ci, elle saturait. Elle ne pouvait plus accepter que son quotidien implique de blesser des personnes innocentes pour boire le sang. C’était tout simplement trop. Impossible, juste impossible. S’il cela impliquait lui poser un ultimatum, elle le ferait. Mais il l’avait dit lui-même, il ne pourrait pas changer. Alors elle allait tout simplement couper les ponts. C’était aussi simple que cela, et pourtant cette simple idée la faisait inévitablement éclater en sanglots. Elle ne pleurait pourtant pas. Elle s’efforçait de marcher le plus rapidement possible, d’oublier le froid et la l’obscurité. L’oublier, lui. Elle ne voulait plus entendre parler de lui, parce que c’était juste impossible. Les compromis, elle en avait fait. Beaucoup. Mais une relation ne peut pas fonctionner dans un seul sens. Alors même si elle l’aimait plus que tout au monde, elle ne pouvait plus continuer. Et ne continuerait pas. Point final.

Pendant un très long moment, elle marcha à vive allure à travers les bois. Tomba une fois à cause d’une racine mal placée. Frissonna, sursauta de nombreux fois également. Elle se sentait même observée, mais c’était probablement un effet de son imagination, comme toujours. Imagination qui s’emballait rapidement à mesure qu’elle avançait dans la forêt sombre et inhospitalière. La présence se rapprochait de plus en plus, émettant quelques bruits ça et là. Effrayants. Joueurs.


« Qui est là ? »

La voix de la jeune femme était teintée de nervosité alors qu’elle scrutait les alentours, immobile. Elle avait maintenant la certitude d’être suivie, certitude qui la glaçait au plus haut point. Plusieurs fois, elle répéta mais sa seule réponse fut un bruissement des feuilles. Avalant difficilement sa salive, elle sera les bras contre sa poitrine et repartit rapidement. A cet instant précis, la peur commençait à lui serrer violemment le ventre tandis que le froid la faisait frissonner. Si seulement elle avait su ravaler sa fierté et prit ses clés au lieu de s’aventurer en pleine forêt. Si seulement. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. Un bruit la fit de nouveau sursauter et elle partit en courant, faisait fit de toute règle de sureté. Le plus rapidement possible, elle cherchait à s’éloigner de cette ombre qui ne cessait de se rapprocher en sachant malgré tout qu’elle n’allait probablement pas en réchapper.

« Bonjour. »

Avec un hurlement, Kathleen tomba en arrière. Un homme venait d’apparaitre comme par magie en face d’elle, apparut comme de nulle part. L’arrêt brutal l’avait déséquilibrée, la faisant chuter lourdement. Sa tête heurta une racine et lorsque, sonnée, elle rouvrit les yeux, se fut pour voir les canine démesurée du vampire, car il s’agissait effectivement d’un vampire s’approcher vers elle. Terrorisée, elle se débattit violemment mais c’était peine perdu. Un sourire cruel apparut sur les lèvres de la créature, et sans paraitre gêné par sa résistance, il lui mordit violemment le cou. Et le seul mot qu’elle réussit à prononcer fut « Gabriel » avant de perdre connaissance. Et de sombrer vers une mort certaine : elle avait lu la mort dans les yeux du vampire avant qu’il ne décide d’entamer son repas, et savait qu’elle n’avait pas la moindre chance d’y réchapper. Plongée dans un état proche de l’inconscience où elle ne sentait que le flot de sang quitter lentement son corps, elle n’avait plus qu’un seul regret. Ne pas avoir eu le temps de lui dire au revoir. De lui dire qu’elle aimait, malgré tout ce qu’elle avait pu lui dire. Oubliée, la colère, la déception. Oubliée, la rancœur, la frustration. Elle voulait mourir avec une image joyeuse de Gabriel, celle des bons moments où ils avaient réussit à former un couple tout à fait normal. Celle qu’elle aimait. Elle rêva qu’il se penchait vers elle, qu’elle était à nouveau blottie dans ses bras. Protégée du monde, des créatures qui voulait sa perte et de tous ce qui pouvait se mettre entre eux. Elle était bien, tout simplement. Et c’était bien qu’elle se sentit partir. Sombrer dans l’inconscience la plus totale, le néant. Le noir total.

Son heure n’était pourtant probablement pas arrivée.

Après ce qui sembla être une éternité, les yeux de Kathleen se rouvrirent. Il faisait toujours aussi sombre, mais la douleur n’était plus là. Ni le froid. Plus rien n’était là. Elle n’avait plus mal et était probablement dans une sorte d’état second. Les blessures que le vampire lui avait infligé étaient trop graves pour qu’elle ai réussit à s’en sortir. La mort n’était pas si terrible que cela en fin de compte. D’un coup d’œil, elle comprit qu’elle se trouvait dans le salon de Gabriel, confortablement installée sur son canapé. Etait-ce sa vision du paradis ? C’était bien possible. Longtemps, elle resta immobile, sans émettre le moindre son. Puis elle le vit. Immobile lui aussi, sur un fauteuil juste à côté d’elle. Les yeux clos. Mais il ne dormait pas, il ne pouvait pas dormir. Plusieurs fois, elle cligna les yeux et se redressa avec une lenteur délibérée. Ses muscles étaient engourdis, comme marqués par de longues heures passées immobile. La couverture glissa, et elle ne pu réprimer un hoquet de surprise en voyant le sang qui maculait ses vêtements. Si elle était morte, elle aurait probablement été vêtue d’une longue robe blanche immaculée. Pas d’un chemisier tâché. Les yeux de Gabriel s’ouvrirent à ce moment là, et il semblait totalement abasourdi de la voir. Un peu comme s’il voyait un fantôme.


« Gabriel. »

Sa voix était faible, légèrement rauque. Mais ses yeux étaient parfaitement lucides. Rapidement, elle s’approcha de lui et se glissa contre lui, entourant sa nuque de ses bras frêles. Logeant son visage contre le torse du jeune homme, elle ferma les yeux et ne dit plus un mot de plus. Elle avait quitté le monde qu’elle connaissait et avait l’intention de rester avec lui le plus longtemps possible maintenant. Elle n’avait probablement rien à perdre. Elle l’avait déjà perdu en quittant la maison, ce qui avait scellé son sort une bonne fois pour toutes.
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