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 Cover up the grey with silver lining.

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Sally Driscoll
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Sally Driscoll


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MessageSujet: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptySam 3 Nov - 0:44

Cover up the grey with silver lining. F75gl Cover up the grey with silver lining. 212zdyo
Now there's no way back from the things you've done. I know it's too late to stop the setting sun. You see the shadows in the distant light, and it's never going to be alright. You know I'm right. And I won't get left behind, when the walls come tumbling in.


« Kale ? » Sally frappa des coups vifs et successifs sur la porte en bois puis se recula, dans l’attente d’une réponse qui ne vint pas. « Il y a quelqu’un ? » Elle tendit l’oreille à l’affût du moindre bruit susceptible de dénoncer une présence. Bingo. Un froissement de tissu lui indiqua que quelqu’un était à l’intérieur, toutefois à en juger par le rythme saccadé de la respiration et du léger parfum fleuri qui émanait, il ne s’agissait pas du maître des lieux mais de sa petite amie. Voilà qui n’allait pas lui faciliter la vie, elle devait avouer qu’elle ne s’était pas préparée à lui faire face. La situation promettait d’être encore plus étrange que ce qu’elle avait escompté. Elle posa sa paume à plat contre le bois, comme si cela pouvait l’aider à ne faire qu’un avec l’appartement et lui insuffler suffisamment de témérité pour affronter le regard clair de la rouquine. « Je sais qu’il y a quelqu’un, je vois de l’ombre sous la porte. » Elle discerna un juron mal dissimulé et ne put s’empêcher de sourire. « Il n’est pas là, et même s’il l’était, je doute que ta compagnie soit la bienvenue. » Son air amusé s’effaça en un quart de seconde, laissant place à un visage déconfit et étonné par cette attaque gratuite. Pour qui se prenait-elle pour parler en son nom alors qu’elle devait tout ignorer de la situation ? De ce qui la liait à Kale ? A moins que ce dernier ne l’eût mise au parfum, auquel cas elle pouvait comprendre cette réaction dictée par de la jalousie pure et simple. Néanmoins, Sally en doutait, Buxton avait déjà assez souffert d’une révélation, il ne devait pas être stupide au point de subir d’autres dommages à cause d’une erreur de parcours. Dans une réflexion sadique, la jeune Driscoll s’imagina en train de balancer le morceau à Ella. Œil pour œil, dent pour dent ; sauf que la vengeance n’était pas de sa trempe, elle était incapable de faire une chose pareille même sous le coup de l’énervement. Les menaces, par contre, étaient de son acabit. Elle se racla la gorge et fit glisser ses doigts le long de la porte. « Ella, je sais que l’on ne se connait pas bien toutes les deux, et je suis la première à le regretter. Cependant, tu ne dois pas ignorer qui je suis et ce dont je suis capable… » Son ton était descendu de plusieurs octaves, il n’avait plus rien d’amical ou de chaleureux. « Où est-il ? »

Là où il se trouve tous les jeudis à cette heure. Sally avait contenu un grondement sourd à cette réponse ; bien sûr qu’il n’aurait raté ses cours pour rien au monde, il était ainsi. Même avec un visage balafré il n’aurait pas manqué ces heures à l’école. Cela composait l’un de leurs plus gros points de divergence, elle n’avait jamais accepté de tenir sur une chaise quatre heures d’affilés et son expulsion était arrivée comme une bénédiction, à l’époque. Elle évitait soigneusement de se tenir près des universités et autres lieux dédiés à cette soi-disant éducation par laquelle tous devaient passer, elle fuyait davantage de se trouver en leur sein, préférant attendre sur les trottoirs adjacents si les circonstances l’exigeaient. Ce jour était différent. Il n’y aurait personne pour chercher du regard sa silhouette en sortant de l’école, elle se devait donc d’y pénétrer et d’aller à son encontre. Bon gré, mal gré. Sally leva la tête sur la haute horloge qui trônait fièrement au milieu du hall, savoir l’heure ne lui apporta rien, puisqu’elle ne connaissait pas l’emploi du temps de Kale. Il pouvait avoir déjà terminé comme ses cours pouvaient encore s’éterniser pour plusieurs heures. Elle balaya cette idée d’un secouement de tête, elle avait un bon pressentiment, il se trouvait encore dans l’établissement et il n’en avait plus pour très longtemps. Elle s’installa sur un banc, jetant des regards ça et là sur les élèves qui parcouraient les couloirs plus ou moins bruyamment. Londres avait-elle besoin d’autant de vétérinaires ? se demanda-t-elle en posant le sommet de son crâne contre le mur adjacent. Cette pensée s’évapora bien vite au profit du retour en fanfare dans son esprit de la réplique énoncée par Ella près d’une heure auparavant. Et si elle avait fait tout ce chemin pour rien ? Si Kale ne désirait en effet pas la voir ? La perspective était idiote mais pas si improbable que cela, elle connaissait suffisamment le jeune homme pour savoir qu’il était doté d’une certaine fierté, qui devait immanquablement souffrir des récents événements. C’était la raison de sa venue, elle était ici pour s’assurer qu’il allait bien. Et qu’il avait appris sa leçon.

Elle ne sut dire combien de temps passa avant que le calme ne se fît remplacer par l’agitation des intercours, elle l’accueillit néanmoins avec ravissement. Elle avait été à deux doigts de s’endormir. Elle ne chercha pas à scruter les centaines de visages qui passaient et repassaient devant elle, cela n’était pas la peine puisque le reste de ses sens s’occupait à faire le tri afin de discerner les caractéristiques de Kale. Ce fut sa voix, lointaine, qui éveilla son attention. Elle se faufila à travers le flot d’étudiants qui s’éparpillaient déjà puis l’attrapa par le bras pour l’attirer à l’écart. Il devait exister un moyen plus subtil et moins brusque pour se faire remarquer mais elle ne souhaitait pas lui offrir la moindre chance de l’esquiver.
« Hé, » murmura-t-elle tandis que ses yeux s’empressaient de détailler son visage dont les bleus et coupures attestaient de ce qui lui était tombé dessus quelques jours avant. Elle se mordilla l’intérieur de la joue en songeant qu’elle était à l’origine de ses maux, toutefois elle para son visage d’un large sourire compatissant pour dissimuler son malaise. « Il faut qu’on parle. » Précision non nécessaire au cas où il aurait pensé qu’elle se trouvait ici par hasard. Comme si.
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Kale Buxton

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MessageSujet: Re: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptyDim 4 Nov - 12:15

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I'm thinking to myself, that I've done something wrong, that I've crossed the line.
Have you found out this time what led you to believe it's only you and me ?
Don't just turn and walk away, I can learn from my mistakes.
Don't throw everything away.

« Maman, je vais bien. » Légèrement irrité, Kale évita soigneusement la main de sa mère qui s'approchait d'un geste rapide de son visage. « Je n'en ai pas l'impression pourtant. » Le regard plissé, la femme étouffa un petit soupir, elle n'était pas dupe et son fils le savait parfaitement, sauf que ce dernier semblait préférer jouer à l'andouille avec elle. « Je t'assure. » Ajouta-t-il avec impatience, trouvant qu'elle insistait un peu trop lourdement. « Je suis ta mère, Kale, j'ai le droit de me faire du souci pour toi. » Relevant ses yeux clairs vers la longue chevelure brune de sa mère, le jeune homme se mordit l'intérieur de la joue en levant les yeux au ciel. « Un type m'a barré la route et j'ai perdu le contrôle de la moto, c'est pas plus compliqué que ça. Des accidents arrivent tous les jours, tu sais. » Madame Buxton entrouvrit les lèvres pour riposter à nouveau mais se ravisa aussitôt, choisissant d'en rester là pour aujourd'hui. Il était suffisamment grand pour s'occuper de lui-même, elle le concevait parfaitement, sauf que dans le cas présent elle était persuadée que ce massacre facial n'avait pas été créé par la main d'un humain lambda. Protégeait-il quelqu'un ou au contraire craignait-il les représailles dudit agresseur ? Ce dont elle était sûre, c'était que son enfant lui cachait quelque chose, sans doute avait-il ses raisons de lui dissimuler la vérité. Mais à partir du moment où une meute rivale s'en prenait physiquement à la chair de sa chair, cela devenait immédiatement le problème de Holly Buxton qui ne pouvait décemment pas laisser une telle chose se produire sans réagir. Elle couvait probablement un peu trop son unique fils depuis sa plus tendre enfance mais à part sa propre mère, qui pouvait prétendre être là pour lui et le soutenir réellement ? Ce n'était certainement pas ses proches qui feraient une telle chose, encore moins son père. Cette famille avait toujours évolué dans un climat distant et sans grande émotivité de la part de ses membres, ainsi Kale avait avant tout appris à ne pas s'attacher aux gens, y compris ses semblables. Cependant sa génitrice représentait l'exception qui l'avait aidé à s'ouvrir aux autres, une réelle complicité existait entre les deux protagonistes et Kale ne pouvait tout simplement pas concevoir un monde sans la présence de sa mère. Il était ni plus ni moins que le fiston à sa maman et si autrefois il ressentait une certaine forme de gêne à ce niveau-là, aujourd'hui il l'assumait pleinement. « Est-ce que tout va bien avec Ella ? » Mais là encore le choix du sujet de conversation ne convenait pas au jeune lycanthrope qui serra la mâchoire. « On s'est un peu disputé, c'est tout. » De toute manière, il ne pouvait même pas chercher à lui mentir à ce sujet car la veille au soir il était revenu passer la nuit au domicile de ses parents. Et il ne s'agissait pas d'une visite nocturne de courtoisie, tous les deux s'en doutaient. « Je vois... » Marmonna-t-elle simplement, pensive, tout en remettant de l'ordre dans les cheveux de son fils qui s'empressa aussitôt d'y remettre le désordre. « Je dois y aller sinon je vais être en retard. » Il se remit promptement debout et déposa son bol de céréales terminé dans l'évier avant d'embrasser la joue de sa mère à qui il ne laissa aucune chance de s'exprimer car il se hâta de quitter les lieux, sac à dos sur l'épaule.

Tout allait de travers en ce moment, il en avait pleinement conscience, et ce n'était pas pour autant qu'il cherchait à arranger sa situation, bien au contraire. Kale avait dernièrement titillé d'un peu trop près la connerie en personne, résultat cette dernière l'avait frappé de plein fouet et maintenant il se retrouvait avec un nombre incalculable de petites blessures sur le visage et la lèvre inférieure sérieusement ouverte ; sans compter cette vilaine côte fêlée qui avait cependant fini par guérir doucement. Néanmoins, rien ni personne n'était en mesure à ce jour de mettre des entraves à son désir d'apprendre la profession de vétérinaire, pas même ce maudit Lester et sa bande de macaques, de plus il ressentait l'irrépressible besoin de s'aérer l'esprit loin de son train-train quotidien et son école restait le seul endroit où il était certain d'avoir un semblant de paix. Du moins c'était ce qu'il croyait une seconde auparavant, avant qu'une main étrangère ne vint l'agripper pour le tirer hors de la foule d'élèves alors qu'il était plongé en pleine conversation avec quelqu'un.
« Sally ? » Les sourcils un brin froncés, il récupéra doucement son bras, l'air quelque peu renfrogné. « Tu pouvais appeler, tu n'étais pas obligée de te déplacer. » Soupira-t-il tout en s'adossant contre le mur voisin. Qu'elle le vit ainsi ne lui plut pas vraiment, c'est pourquoi il se mit à regarder un peu partout sauf dans sa direction, le regard fuyant. « De quoi voulais-tu me parler ? » La jeune femme n'était en rien responsable de ce qui lui était arrivé quelques jours plus tôt mais ne pouvant vraisemblablement pas s'en prendre au premier venu, elle restait l'unique possibilité qui s'offrait présentement à lui. Après s'être sérieusement engueulé avec Ella, il n'était pas vraiment certain de vouloir entendre ce que la brunette avait à lui dire, surtout si cela se résumait à quelques reproches bien placés et certes mérités. Il était revenu chez lui le visage en sang et sa petite amie n'avait retenu qu'un point de son mensonge, la partie qui disait qu'avant d'avoir son accident de moto il se trouvait avec la belle Sally. S'ensuivit une ribambelle de questions digne de la plus grande enquête policière qui au final se solda par une colère monumentale de la part de Kale. Celui-ci claqua la porte de son appartement, fatigué par cette jalousie maladive bien que partiellement justifiée, et rejoignit le domicile de ses parents pour la nuit. « Ton copain est vraiment sympathique, sa douceur doit te combler. » Rétorqua-t-il, les lèvres pincées, se décidant enfin à affronter son regard émeraude. Il ne voulait pas se montrer cassant avec elle mais c'était plus fort que lui. Chaque fois qu'il ouvrait la bouche, la douleur causée par sa lèvre abîmée se réveillait et lui rappelait les récents événements, mais aussi pour quelle raison il se trouvait dans cet état. Sa stupidité était sans nul doute le premier motif mais le second lui faisait actuellement face.
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MessageSujet: Re: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptyDim 4 Nov - 16:52

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I'm not sure if this will sound absurd but you're at the top of my list of a million things that I prefer. I know you know no one understands me. Miracle, I adore thee, you rescue my integrity.


Il existait un large gouffre entre les retrouvailles qui se déroulaient présentement et leur dernière entrevue. Non seulement la raison différait – elle était aujourd’hui devant lui pour un but précis alors qu’auparavant elle ne le trouvait que parce qu’elle en avait envie – mais, et c’était surtout là l’important, la façon dont ils se dévisageaient n’avait rien à voir avec les regards qu’ils avaient l’habitude de s’échanger. Le pétillement dans ses iris avait disparu au profit d’une inquiétude et d’une gravité auxquelles elle était peu encline ; quant à lui, il n’osait même pas la regarder en face, ce qui était une première. Le ton qu’il employait était sec, cassant, aux antipodes de celui qu’il employait en temps normal. Elle était consciente que les récents événements avaient joué en leur défaveur, elle ne s’était pas imaginé à quel point. Était-il possible de produire autant de mauvaises choses à partir d’un acte à la base bon ? Dans leur monde, il était évident que oui. Un baiser ne pouvait demeurer sans conséquence, parce qu’ils ne pouvaient pas se permettre de dévier de leurs droits chemins respectifs. « Je ne suis pas douée avec les téléphones, » souffla-t-elle en penchant la tête sur le côté, cherchant, en vain, à instaurer un contact visuel. Son espèce était dotée d’une rapidité surhumaine, elle avait beaucoup de temps libre, elle préférait confronter ses interlocuteurs en face, elle n’avait par conséquent aucune raison de s’encombrer d’une conversation téléphonique. Ses facultés de concentration l’empêchaient de toute façon de rester trop longtemps le combiné à l’oreille. En outre, même si la voix de Kale était digne d’être écoutée, elle appréciait grandement de pouvoir poser les yeux sur son visage. Cet après-midi là, la réciproque ne semblait pas vraie, elle allait devoir faire avec. « Tu sais très bien pourquoi je suis là. Tu me dois quelques explications... » Et je te dois quelques excuses, ne dit-elle pas. Elle avait longtemps songé lui demander pardon pour les actions des membres de sa meute, pour l’idiotie dont avait fait preuve Lester, mais après réflexion elle avait jugé qu’elle n’en ferait rien. Tous les individus impliqués dans l’affaire avaient agi de leur plein gré, elle ne leur avait rien demandé, elle ne leur devait rien. Alors elle ne parlerait pas en leur nom, c’était déjà ce qu’eux avaient fait pour elle et cela les avait conduits bien bas. Elle n’allait pas non plus s’excuser d’avoir rendu son baiser, même s’il était à l’origine de tous leurs maux. Elle ne serait revenue en arrière pour rien au monde, en grande égoïste qu’elle était.

Elle se mordit la lèvre inférieure en se retenant de le reprendre dans sa phrase. Lester n’était pas son « copain », elle était avec lui depuis trois ans et il répondait depuis de très longs mois à la dénomination « fiancé » ; cette correction n’aurait pas aidé la conversation, au contraire elle l’aurait certainement empirée, alors elle laissa couler. Elle soutint son regard, gardant le silence un petit moment pour laisser aux autres élèves le soin de vider l’espace dans lequel il se tenait. Elle en avait assez que leurs affaires se retrouvent étalés devant un public autres qu’eux deux.
« Il m’a assuré ne pas t’avoir touché... » Elle secoua la tête en fermant les yeux l’espace d’une seconde. Ce n’était pas la réponse qu’il attendait, elle s’en doutait bien, mais elle avait pour devoir de défendre Lester au moins un peu, non pas parce qu’il était son compagnon, plutôt parce qu’il faisait partie de sa meute et
que telle était sa place. De plus, s’il n’avait pas souhaité voir le jeune Driscoll se faire rouer de coups, il aurait pu arrêter ses amis d’une seule parole, ce qu’il n’avait clairement pas fait. Elle s’avança d’un pas en direction de Kale. « Ce qu’ils t’ont fait est impardonnable, je ne leur trouverai pas d’excuses, mais il faut comprendre que tu as empiété sur leur territoire. » Elle détestait employer ce terme lorsqu’il ne s’agissait pas d’une zone habitable, elle détestait encore plus avoir à l’utiliser pour se décrire elle-même. « Son orgueil de mâle en a pris un coup, il a réagi comme n’importe qui l’aurait fait. » Le grand brun était bien placé pour connaître les effets ravageurs d’une fierté mal placée, son père était après tout l’alpha de la meute à la réputation la plus violente de tout Londres. Voilà qui constituait la deuxième raison pour laquelle cette histoire ne devait pas s’ébruiter davantage. Les Driscoll n’hésiteraient pas à enfoncer la tête de leur fille sur un pieu si celle-ci devait mettre en péril la paix éphémère qu’ils avaient formé avec les meutes qui contrôlaient les quartiers voisins. Décevoir ses parents était l’ultime affront dont elle se préservait, ils avaient déjà bien assez souffert de la désertion de leur plus jeune fils, elle était la seule sur qui ils pouvaient compter désormais. Son dos était assez large pour cette tâche, cependant elle ne lui offrait qu’une faible marge d’erreur potentielle. Irréprochable, elle aurait dû être. Irréprochable, elle était loin de devenir. Elle s’approcha à nouveau de lui, tâtant le terrain à l’aide de courtes enjambées, jusqu’à être en mesure de toucher son visage du bout des doigts. Quel gâchis, vraiment. « Le résultat aurait pu être bien pire. » Elle caressa lentement le rebord d’une écorchure avec une légère grimace de compassion. Pauvre, pauvre Kale, au mauvais endroit, au mauvais moment, face aux mauvaises personnes et avec les mauvais choix. « Tu sais qu’ils ont le pouvoir de m’empêcher de te voir. Si Lester pense que tu es une menace, toute ma meute se mettra à penser comme lui. Imagine un peu que mon père l’apprenne... » Elle frissonna à cette perspective. Cette option n’était pas envisageable. Fergal Driscoll était un homme bon, généreux, et un père tout aussi bienveillant, néanmoins le respect des règles était sa priorité numéro une. Fricoter avec l’ennemi allait à l’encontre de plusieurs points de leur règlement, elle avait enfreint bien plus que ce qui était dans les limites du pardonnable en étant simplement amie avec le fils Buxton. « Mais j’ai pris soin de réparer le mal que ta petite révélation a causé, » lâcha-t-elle en laissant sa main retomber le long de ses côtes. « Je me demande juste... pourquoi ? Est-ce que ça en valait la peine ? » Pourquoi risquer leur belle amitié pour prendre part à un combat de coqs perdu par avance ?
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MessageSujet: Re: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptyDim 4 Nov - 22:20

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There are so many reasons to keep us apart but it won't stop me losing my mind or my heart. The look in your eyes as they met mine seamed to say we're the same, in so many ways.


Comment l'avait-elle trouvé ? La question suivante s'imposait à lui. Soit Sally le connaissait visiblement très bien étant donné le temps conséquent qu'ils passaient ensemble, soit la demoiselle passait un peu trop de temps à le suivre discrètement. Malgré une certaine logique, il n'était pas suffisamment réfléchi à ce moment précis pour se douter qu'elle était au préalable passer par son appartement, tout simplement. Seulement en un an de prétendue amitié, jamais elle n'était venue le retrouver à son école, c'est pourquoi il était presque étrange pour lui de la voir ici. Tout ce qu'il souhaitait, c'était être seul. Selon lui, il n'exigeait pas la Lune en demandant un peu de tranquillité. Jusqu'à présent, il n'avait jamais vraiment eu de mal à s'isoler lorsque l'envie se faisait ressentir mais depuis quelques jours, tous semblaient s'être ligués contre lui ; à croire que toutes ses connaissances étaient de mèche avec Lester. « Je te demande pardon ? » S'étonna-t-il brusquement à ses paroles. « Je te dois quelques explications ? » Il remua légèrement sa mâchoire de gauche à droite et cela lui valut une large grimace due à la douleur. « Je ne comprends absolument pas la raison de ta venue, Sally. » Je ne suis pas mort, songea-t-il fortement. « Comme tu peux le voir, je me porte comme un charme. » Avec difficulté, il essaya alors de lever les bras pour attester ses précédents mots mais l'effort fut vain car il les abaissa dans un geste un peu trop rapide pour paraître naturel ; de toute évidence sa côte fêlée continuait de lui faire un mal de chien. « Nan mais tu t'entends parler un peu ? » Sa voix avait subitement baissé d'une octave alors que ses yeux bleus s'ouvraient telles deux énormes billes. « Il ne m'a pas directement touché en personne, en effet, mais ça ne change strictement rien à la situation. Ce mec est complètement timbré si tu veux mon avis. Nous sommes au moins d'accord sur un point, son orgueil de mâle n'a pas bien encaissé le coup. Mais je t'arrête tout de suite, jamais je n'aurais eu la même réaction que lui. Contrairement à lui, je ne suis pas un lâche. Je n'envoie pas non plus les autres régler mes petits problèmes personnels. » Lors de ses caresses superficielles, il n'effectua aucun mouvement de recul mais ferma les yeux un court instant dans une profonde expiration. « Je n'ai pas pour habitude de vivre dans le regret et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Je ne regrette ni ce baiser ni cette altercation. Si c'était à refaire, je referai exactement les mêmes erreurs. Car oui, c'est tout moi ça. Mais tu finiras bien par comprendre que les bévues me caractérisent à la perfection et même si tu juges cela comme étant de la bêtise aggravée, je sais de mon côté que ce n'est ni plus ni moins que de la sincérité certes quelque peu maladroite. » Il souffla grossièrement, agacé, et se mordit la lèvre inférieure ; sa plus grosse erreur à ce jour car la plaie béante qui avait séparé en deux – et en son centre – la dite lèvre s'était aussitôt rouverte. Dans une énième grimace – qu'à ce stade il ne chercha même plus à dissimuler – Kale sa massa l'arrière de la nuque tout en jetant quelques œillades aux quatre coins du hall désormais presque désert. « Alors quoi si ton père l’apprenait ? Cela fait maintenant un an qu'on se connaît et jusqu'à présent notre amitié ne t'a jamais posé problème. A l'époque, tu avais déjà connaissance de tous ces risques... Pourquoi avoir peur seulement aujourd'hui, hein ? » Sa voix était tremblante, on y percevait l'énervement grandissant mais aussi une part d'émotion. Il tenait sincèrement à elle et il n'avait pas attendu de se faire refaire le portrait pour le réaliser. Que devait-il comprendre ? Quel était le sens de toutes ces belles paroles ? S'apercevait-elle seulement maintenant de l'erreur que représentait leur amitié un peu trop proche ?

Alors sur le point de s'exprimer à nouveau, il n'avait jamais été aussi bavard à dire vrai, la venue d'une tierce personne l'interrompit dans sa tentative.
« Toujours d'accord pour la soirée de demain chez Jonathan ? » Lança à la volée une blondinette à la silhouette élancée qui partageait les mêmes cours que lui. « Bien sûr ! » Répondit le lycanthrope avec un enthousiasme feint mais convainquant. La jeune femme leur adressa un large sourire avant de disparaître par le corridor. Kale reporta alors son attention sur son amie et conserva le silence durant plusieurs secondes. Cette simple scène mettait en avant leurs innombrables différences, la nature refusait catégoriquement d'autoriser leur amitié il fallait se rendre à l'évidence, alors pourquoi insister autant ? « Comment t'y es-tu prise pour réparer ce mal dont tu me juges responsable ? » Il se décolla légèrement du mur contre lequel il avait pris appui pour se placer devant elle, droit comme un i. Baissant la tête pour la regarder, il repoussa ses cheveux dans son dos afin de dégager ses épaules. « Tu es venue jusqu'ici pour me dire qu'être amie avec moi est un peu trop risqué, c'est ça ? » Sa voix avait désormais retrouvé son intonation normale, cette révélation le rendait même un peu triste. Voilà pourquoi il refusait de vivre aux crochets des désirs de ses géniteurs, il n'éprouvait aucune honte à l'idée de vivre pour lui et lui seul. Mais il ne pouvait décemment pas l'obliger à partager son opinion, seulement à trop creuser le fossé de leur différence, ils allaient finir par être définitivement séparés. C'était une issue inévitable si les choses ne changeaient pas un minimum. Sally n'était pas prête pour un tel changement et aujourd'hui plus qu'un autre jour il réalisait qu'elle ne le serait probablement jamais. « Tu veux rompre... » Il se rendit compte un peu trop tard du choix de ses mots car ils avaient déjà franchi le seuil de ses lèvres. « Notre amitié. » Ajouta-t-il de manière stupide car désormais sa phrase n'avait plus aucun sens. « Notre amitié, tu veux y mettre un terme ? » Reformula-t-il immédiatement. « Je ne t'en voudrais pas, tu sais, même si techniquement c'est toi qui m'a fait du rentre-dedans la première. » Cette fois-ci l'utilisation de certains mots était parfaitement voulue.
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MessageSujet: Re: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptyLun 5 Nov - 1:34

Cover up the grey with silver lining. 1johuc Cover up the grey with silver lining. 34qo00n
You could say that the words are my version of things or the reason you're hurting. I thought it was curtains for us, all seemed so certain. And I know that the reason I lied was a crime and it's kinda disturbing.


Malgré son apparence engageante et son large sourire, Sally n’était pas femme à se faire des amis facilement ; elle devait cela à l’existence en autarcie dictée par ses parents, ils lui avaient appris très tôt que seule sa meute comptait, ses compagnons lycanthropes étaient ceux à qui elle devait allégeance, les autres n’étaient que détails insignifiants. Elle n’avait développé aucune amitié en dehors de ceux de son espèce, de ceux qui faisaient partie de son clan. Bien entendu, elle avait eu quelques connaissances dans sa jeunesse, son premier émoi amoureux avait été un humain quelconque au collège, mais rien qui ne s’était inscrit dans la durée. Ils ne faisaient que passer dans sa vie sans poser leurs bagages plus de trois mois. Kale avait été différent pour tout un tas de raisons, la première étant qu’il n’était pas un être humain lambda, il était comme elle, il était seulement originaire d’une meute rivale. Ce qui en faisait une compagnie à éviter comme la peste, mais elle avait choisi d’occulter cette particularité, parce qu’elle jugeait être assez grande pour savoir avec qui ou non passer ses journées. Il était son ami, sa bulle d’air frais hors de sa meute, son échappatoire. Il ignorait certainement l’importance que leur relation avait pour elle – et c’était tant mieux – et à quel point elle était ravie de se tenir à ses côtés, même quand les circonstances ne jouaient pas en leur faveur, comme cela pouvait être le cas présentement. « Je… » Les mots lui manquaient tant ceux de son interlocuteur lui coupaient le souffle, de façon tout sauf positive. Elle était arrivée un drapeau blanc en main, il la recevait comme si elle déterrait une hache de guerre enterrée depuis mille ans. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle ne pensait pas mériter tout ce poison qu’il déversait sur elle comme une rivière sauvage. Elle ne différenciait plus les attaques des compliments déguisés, son intonation acide la touchait de plein fouet à chaque fois. Lester est timbré de tenir à moi au point de vouloir faire la peau à un type qui prétend m’avoir embrassée ? fut-elle tentée de demander mais elle ne souhaitait pas jeter de l’huile sur le feu, Kale était suffisamment remonter comme ça. « Personne ne te demande de vivre dans le regret, juste de faire gaffe à ce que tu dis et à qui. Parce que cette altercation n’a pas fait de tort qu’à toi, tu le remarquerais si tu essayais de détourner les yeux de ton nombril ! » Elle tâchait de maîtriser au mieux sa voix, que des trémolos venaient trahir malgré tous ses efforts. Son nez se retroussa en voyant s’écouler quelques perles de sang sur les lèvres du jeune Driscoll ; elle avait contemplé toutes sortes de blessures au cours de sa vie mais elle détestait toujours autant voir les siens souffrir. « Jusqu’à présent notre amitié ne regardait que nous ! Et, pour information, de simples amis ne vont pas crier sur tous les toits qu’ils se sont embrassés. Pas dans mon monde en tout cas. » Elle se recula de deux pas. La gravité de la situation la frappa à la prononciation de ses mots ; ce qui existait entre eux n’était pas qu’une simple amitié.

L’interruption de l’étudiante blonde offrit à Sally l’occasion de reprendre son souffle et ses esprits. Il lui fallait récupérer le contrôle de la conversation, celle-ci devenait trop grave et malsaine à son goût. Elle releva la tête vers lui alors qu’il se rapprochait. Au lieu de répondre à sa question, pourtant pertinente, elle avala sa salive avec difficulté. Une émotion refoulée lui donna envie de se blottir dans ses bras, elle retint un réflexe malvenu et resta debout devant lui, à soutenir son regard couleur de l’océan.
« Non ! » s’exclama-t-elle un peu trop vivement. « Notre amitié est l’une des choses les plus importantes dans ma vie, je n’ai jamais envisagé d’y mettre un terme ! » Elle occulta volontairement de rebondir sur les divers sous-entendus éparpillés dans ses phrases ; il était vrai que, parfois, elle se sentait plus dans une relation avec lui qu’elle ne l’avait jamais été avec Lester, ce qui était une très mauvaise chose. « Aucun risque n’est trop grand quand il s’agit d’être avec toi, je sais que ça peut sembler stupide parce qu’on ne se connait pas depuis si longtemps que ça mais je tiens à toi, à ce qu’on a. C’est pour ça que je t’en veux d’avoir menacé notre sécurité à tous les deux. » Elle leva une main qu’elle vint poser sur son avant-bras, le serrant doucement pour lui montrer son soutien, pour lui prouver qu’elle était de son côté malgré la discussion houleuse dans laquelle ils étaient plongés. L’amitié était un sentiment supposé simple, cependant le lien qu’ils partageaient était loin de l’être, à cause de ces regards, ces non-dits, cette attraction impossible à combattre. Leurs âmes étaient proches l’une de l’autre mais leurs existences étaient vouées à se passer loin l’un de l’autre, les données extérieures jouaient contre leur relation, même platonique, alors il était impensable de voir au-delà. Pourtant Sally plaidait coupable de l’avoir déjà fait, de s’être laissée tenter par des rêveries adolescentes d’un monde dans lequel ils ne seraient que tous les deux, sans autres attaches, sans hauts murs pour les retenir. Puis la vraie vie l’avait rappelée à ses devoirs et elle avait mis de côté son utopie. De toute manière, aucun n’était prêt à abandonner son existence actuelle, ils avaient trop d’impératifs et de responsabilités. « Te perdre serait comme perdre une partie de moi, » confessa-t-elle à voix basse, comme si elle n’était pas certaine de vouloir le prononcer tout haut. « C’est pour ça que je me suis arrangée pour que les miens ne te considèrent plus comme une menace. J’ai assuré à Lester que tu avais menti, qu’il ne s’était rien passé entre nous. » Elle esquissa un sourire, fière de son stratagème qui les disculpait tous les deux. La méfiance de son fiancé était éveillée, bien évidemment, toutefois elle avait mis en œuvre tous les moyens pour lui faire comprendre qu’il valait mieux que l’héritier du clan Buxton. Ce qui n’était pas le cas, mais la vérité n’était pas le but de la flatterie. « De cette façon, on peut continuer de se voir comme si de rien n’était… Ce que nous voulons tous les deux, n'est-ce pas ? »
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Kale Buxton

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MessageSujet: Re: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptyDim 11 Nov - 21:01

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I hang on every word you said and no one could get inside my head like you. Then I guess I was a fool for you but now I understand, it was all part off your plan. And you should know that you taught me what it was to feel the sting of love, to feel like I don't ever wanna let somebody ever get that close to me again.


Bien que Kale se montrait de toute évidence de très mauvais poil avec son amie aujourd'hui, il comprenait néanmoins parfaitement ce qu'elle pouvait traverser et ce par quoi il l'obligeait à passer. Il n'était pas un enfant de chœur, loin de là même, et il en avait pleinement conscience, seulement il ne semblait pas disposé à vouloir fournir un quelconque effort pour se mettre un minimum à sa place. Lui aussi était passé par tout un tas de tortures psychologiques différentes concernant les règles inculquées à sa propre meute, il savait pertinemment que certaines limites n'étaient pas à franchir et que tout n'était pas permis, même au fils de l'alpha. Surtout au fils de l'alpha à dire vrai. Avait-il peur d'une manière ou d'une autre des responsabilités et de la pression que l'on pouvait quotidiennement lui appliquer sur les épaules ? Toutes ces questions semblaient loin derrière lui à présent, il ne se les posait plus depuis un temps certain, mais Sally le contraignait malgré elle à s'interroger de nouveau sur le sujet. Et il n'était pas vraiment sûr que cela fût une bonne chose, pour tous les deux. Sans doute n'avait-elle pas tort de répondre aussi vivement à ses nombreuses attaques verbales car dans le fond, il n'avait pas non plus été des plus tendres avec elle. Néanmoins la critique avait légèrement du mal à passer. Bien que conscient d'être un petit con égoïste, cela faisait toujours mal d'entendre une bonne amie lui renvoyer en pleine face ses quatre vérités. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Sally ? Que je suis désolé d'avoir dit l'entière vérité à Lester ? Je préfère te prévenir dès maintenant que ça ne risque pas d'arriver. » Il pouvait regretter son comportement puéril de l'instant présent. Il pouvait s'excuser de lui manquer de respect alors qu'elle venait en paix. Il pouvait être désolé d'en avoir rajouter une couche lorsque son fiancé était venu lui demander des comptes. Mais il ne pouvait définitivement pas s'en vouloir de tenir à ce point à elle. Même sous la torture, il ne pourrait avouer de tels mensonges. Cependant il pouvait pleinement lui en vouloir – il se croyait en droit de le faire – et c'était d'ailleurs ce qu'il faisait présentement. Tout était entièrement de sa faute à elle. Elle était sortie de nulle part ce soir de pleine Lune et l'avait suivi sans aucune raison. Depuis, elle l'avait contraint à l'accepter dans le cocon restreint des personnes qu'il appréciait sincèrement. A cause d'elle, il se sentait bête et stupide. A cause d'elle, il avait la sensation désagréable de régresser au stade d'adolescent indécis. A cause d'elle, il éprouvait progressivement le manque grandissant de sa présence à ses côtés quand il se passait plusieurs jours sans qu'ils ne se virent. Alors oui, il avait totalement raison de s'en prendre à elle. Elle lui faisait tourner la tête et de toute évidence l'expérience n'était pas franchement plaisante pour lui. Etait-ce sa raison qui perdait pied et ainsi altérait ses jugements ou bien la jeune femme lui envoyait des signaux bien précis depuis plusieurs mois ? Peut-être se faisait-il de fausses idées ? Peut-être que la force de leur lien n'avait jamais dépassé le seuil de l'attirance physique pure et simple ? Quelque chose s'était passé ce jour là. Quelque chose de différent. Elle n'avait même pas cherché à l'arrêter lorsqu'il avait tenté de l'embrasser ; il devait donc y avoir une bonne raison à cela. Qu'était-il pour elle ? Une sorte de toy boy qu'elle pensait pouvoir sonner à l'aide d'une cloche comme un vulgaire domestique ? Était-elle suffisamment vicieuse pour avoir manigancé toute cette mise en scène pour rendre jaloux son prétendant dans le but de lui faire réaliser la gravité de ses tromperies ? Rien que d'imaginer toutes les possibilités existantes, une migraine lui percutait déjà les tempes.

« Je ne sais pas ce que tu veux ou attends de moi... Et ça me perturbe, tu sais. » Il baissa lentement le regard vers la main qui était venue s'agripper à son avant-bras sans réagir. « Tu sous-entends que tu serais prête à prendre de grands risques pour être avec moi mais en même temps, tu te comportes comme une lâche et tu fuis ce que tu ressens. » Sa voix était calme presque silencieuse, comme s'il énonçait une triste vérité. Étrangement, les réponses successives de son amie ne furent qu'un enchaînement de grandes déceptions. La mâchoire serrée et les yeux plissés, il conserva le silence durant plusieurs secondes, choisissant d'évincer sa question pour le bien de tout le monde. « Non, » répondit-il finalement à mi-voix. « Je suis le fils d'un alpha, je n'ai pas été élevé pour me cacher de cette manière. Tu me demandes beaucoup trop. » Il dégagea vivement sa main et récupéra son bras sans trop de douceur. « Je ne suis pas d'accord. C'est injuste. » Pourquoi les méchants parvenaient-ils toujours à s'en sortir ? Et pourquoi avaient-ils constamment la plus belle fille à leur bras ? Mais surtout, depuis quand était-il devenu ce personnage pitoyable sans aucune vie qui se laissait guider par ses émotions ? Les Buxton n'étaient pas des sentimentaux, en réagissant de cette manière il faisait honte à son nom et à son père. S'il se contrefichait pas mal de l'image qu'il renvoyait à son paternel, il n'était pas très fier de ce qu'il voyait, lui, actuellement. Il se faisait pitié à lui-même et cela suffisait à tirer la sonnette d'alarme. « Je ne suis peut-être pas digne de toi mais sache que Lester non plus ne te mérite pas. J'espère seulement que tu finiras par t'en rendre compte avant qu'il ne soit trop tard. » Il resserra l'anse de son sac à dos sur son épaule et commença à la contourner. « Je tiens à toi et même si ça ne semble pas suffisant à tes yeux, c'est ce qui m'importe moi. » Il parlait trop, beaucoup trop, mais Sally le mettait dans une position qui le poussait à s'ouvrir sans trop en dire pour autant. « Je ne veux pas faire semblant. Je ne veux pas mentir, ni à toi ni aux autres. J'ai apprécié ce baiser, je sais que j'ai accepté de ne plus en parler mais c'est plus fort que moi, je ne peux juste pas prétendre qu'il ne s'est rien passé. » Comment lui dire qu'il éprouvait une forte haine envers son fiancé à l'idée de savoir ses mains posées sur elle ? Le fait que la brunette avait choisi de mentir à son petit ami heurtait son ego et blessait secrètement ses sentiments enfouis. Il était peut-être quelqu'un de compliqué mais il n'était certainement pas un tricheur, et contrairement à elle il était bien incapable d'affirmer des choses qu'ils savaient pourtant fausses. Il n'était pas un menteur, ne savait pas l'être et ne le serait jamais.
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Sally Driscoll
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MessageSujet: Re: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptyMer 14 Nov - 0:36

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Something is said, it sits in my head. It's been there too long, it's killing me slow. It's rolling around, it's pushing me down. It's keeping the good part of me closed. Oh can't you see, when I find you, I'll find me?


Le visage de Sally se ferma, contrariée par cette conversation qui n’aboutissait nulle part. Elle en voulait à Kale de se braquer de la sorte alors qu’elle était venue le trouver pour calmer le jeu. Il était agaçant à toujours vouloir porter le blâme sur Lester, sur sa meute, sur elle, comme si rien de ce qu’il faisait n’était grave ; alors qu’il était l’un des problèmes majeurs de cette équation, elle mourait d’envie de lui dire mais cela ne ferait que jeter de l’huile sur le feu qui le consumait déjà bien assez ainsi. Pourtant, Sally ne parvenait à refouler la pensée selon laquelle il n’avait pas entièrement tort. Ce qu’il avait fait été idiot, irréfléchi, inconcevable et dangereux, toutefois l’intention avait été bonne. Il avait simplement souhaité faire preuve d’honnêteté, ne pas vivre dans le mensonge, ne pas se cacher. Kale n’était pas issu du même arrière-plan, tant social que familial, qu’elle. Il avait dû être élevé selon d’autres dogmes, son éducation avait peut-être été axée sur l’importance de certaines valeurs, chose qui manquait cruellement aux Driscoll. Elle n’était pas en droit de le juger négativement pour cela. Il était un homme bon, elle n’en doutait pas une seule seconde, mais peut-être l’était-il un peu trop pour elle ? Elle n’était pas un modèle de vertu, loin de là. Elle mentait, elle trichait, elle ne faisait que peu de cas de cet idéal appelé fidélité. L’environnement dans lequel elle avait grandi ne l’étonnait de rien, les défauts humains – ou non – faisaient partie de son quotidien. Elle était habituée aux tromperies de Lester, elle ne s’en formalisait pas parce qu’elle avait compris que c’était un passage obligé ; il était un homme célèbre, les tentations étaient nombreuses, l’image d’une rock-star dévouée à son public était bonne pour son personnage et les ventes, ce qui contribuait à tous ceux impliqués dans l’affaire. Dont son père. Ce dernier ne cautionnait pas fort les infidélités de son protégé mais, comme sa fille et le reste de la meute, il gardait le silence. Kale était débarqué avec ses gros sabots, prêt à piétiner leurs habitudes alors qu’il était le moins bien placé pour le faire. Il n’était personne vis-à-vis de Lester, et en se confrontant directement à lui, il s’était placé en redresseur de torts, en rival. Cela n’était pas acceptable, ni pour l’un ni pour l’autre, et encore moins pour Sally qui pouvait sentir venir les troubles. Elle refusait d’être l’origine d’une guéguerre, elle n’était pas un trophée ou une demoiselle en détresse. Elle n’était qu’une fille d’alpha et comptait bien conserver ce simple titre encore longtemps.

Sa bouche s’entrouvrit de stupeur à l’écoute de l’adjectif dont il la qualifiait. Lâche, vraiment ? C’était ce qu’il pensait d’elle ? Elle se rembrunit davantage. Tout ceci était une mauvaise idée, elle aurait mieux fait de rester auprès des siens, il ne l’insultait pas, eux.
« Parce que tu crois que la vie est juste ? Descends de ton nuage un peu, il n’y a rien de juste dans ce monde et nous en sommes la preuve vivante ! » Ils étaient des créatures des ténèbres, du diable, pour la plupart des êtres vivants, ils étaient dotés de pouvoirs qui dépassaient l’entendement et avaient par conséquent le dessus sur la majorité de la population. Pourquoi eux et pas d’autres ? Parce que le destin en avait décidé ainsi. Tout comme il avait décidé de créer un lien spécial entre eux tout en sachant qu’ils ne pourraient jamais en profiter pleinement. A cause d’une trop grande différence de nom, à cause de relations qui compromettaient la leur, à cause de tout un tas de détails qui formaient entre eux une barrière qu’ils avaient pourtant décidé d’ignorer. Elle se recula d’un pas lorsqu’il se dégagea de son emprise et le suivit des yeux tandis qu’il commençait à prendre la fuite. Et c’était elle qu’il traitait de lâche. « Tu devrais t’écouter parler, tu te rendrais alors compte des stupidités dont tu es capable. » Son intonation n’était pas colérique, ni emplie de jugement, au contraire, elle avait un fond d’amusement bien que ses traits n’en laissaient rien transparaître. Elle fit un pas de côté pour rester à sa hauteur, le forcer à la regarder en face. « Qui a dit que j’étais trop bien pour quelqu’un comme Lester ? Pour quelqu’un comme toi ? Je n’ai rien de spécial, Kale, je ne suis pas une personne vertueuse, une espèce de princesse que l’on place sur un piédestal. » Son front se plissa de frustration et elle dut détourner les yeux l’espace d’un instant, pour se concentrer sur les prochains arguments à avancer. Elle avait la tête dure, elle voulait avoir raison à tout prix mais, comme souvent, les mots adéquats avaient du mal à lui venir. « Je cherchais simplement à nous protéger en lui disant cela, ça ne signifie pas que ça n’avait pas d’importance pour moi. Je te désirais vraiment, et c’est sans doute mal, mais au jour d’aujourd’hui je n’aurais aucune gêne à recommencer. Seulement ce ne serait pas réglo vis-à-vis de toi, parce que tu es un type bien et que tu as déjà des responsabilités ailleurs. » Son cœur battait la chamade comme si elle était en plein marathon. Elle se mordilla la lèvre inférieure en remontant son regard émeraude sur lui. Il avait raison, tout compte fait, ce n’était pas juste que le sort s’acharnât autant sur eux. Les traits de son visage passèrent de sérieux à triste en un quart de seconde. Elle imaginait une certaine rouquine en train d’attendre patiemment le retour de son petit ami et cela lui fendit le cœur. « Je sais que je t’ai blessé, il est trop tard pour faire marche arrière, mais si tu pouvais trouver la force de laisser tout ça de côté… » Elle fit un pas vers lui. « Tu me manques et je ne veux pas que cela vienne s’immiscer entre nous. » Sa voix se perdit dans un murmure lorsqu’elle énonça la suite. « Je t’en prie... »
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MessageSujet: Re: Cover up the grey with silver lining.   Cover up the grey with silver lining. EmptyJeu 22 Nov - 23:03

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If loving her is a heartache for me and if holding her means that I have to bleed then I am the martyr and love is to blame. She is the healing and I am the pain. She lives in a daydream where I don't belong.


Toute cette situation le mettait irrémédiablement hors de lui. Ses comptes, il les avait déjà réglés avec son supposé prince pas tout à fait charmant. De quel droit osait-elle venir sur son territoire et le prendre ainsi de haut ? Techniquement ils se trouvaient actuellement dans un lieu public et cette partie de Londres n'appartenait ni à la meute de Sally ni à la sienne. Mais contrairement à elle, il n'existait à ce jour aucun mur suffisamment puissant ou élevé pour le retenir prisonnier. Il respectait les siens et tenait en haute estime son espèce, néanmoins il ne vivait pas à travers eux ; il avait même appris à voler de ses propres ailes loin des autres lycanthropes, en terre neutre. Mais cette école était la sienne et se faire à présenter traiter de personne stupide en ces lieux le rendait quelque peu nerveux, cela ne lui plaisait pas vraiment. Le long cheminement qui lui conduisit jusqu'à la guérison totale fut parsemé d'obstacles variés et multiples, il ne pouvait se permettre de risquer une quelconque rechute pour des idioties comme celles qu'elle lui énumérait. Jusqu'à présent, il avait toujours su trouver un juste milieu et conserver son calme dans toutes les occasions qu'il croisait au quotidien et ce depuis des années maintenant. Il refusait catégoriquement de se mettre véritablement en colère. Pas aujourd'hui. Pas devant elle. Et encore moins contre elle. Mais cela ne l'empêchait cependant pas de trouver les circonstances fâcheuses et le contexte de leur histoire risible car complètement cliché. Était-elle certaine de vouloir rester la fille de son père pour le restant de ses jours ? Alors qu'une vie nouvelle lui offrait ses bras et pouvait lui apporter une identité qui lui était propre. Kale voyait la vie de cette manière, et à dire vrai il la remerciait grandement de créer pareilles situations. Il ne regrettait absolument pas leur rencontre, bien au contraire même, et c'était justement pour cela qu'il souhaitait tant dire à son amie qu'elle seule était maîtresse de son destin. Son existence promettait de rencontrer de nombreuses autres embûches qu'elle ne soupçonnait pas encore mais elle devait se mettre dans la tête que celle-ci pouvait aussi engendrer du bonheur et ne pas causer uniquement du tort. Leur rencontre cocasse en était la preuve. Rien ne les liait, tout les opposait, et pourtant la jeune louve de cette nuit là décida de suivre son instinct en venant vers lui. Et si elle n'était pas fichue de comprendre cela, elle devait alors probablement penser que le hasard était responsable de tout ceci. Plus il l'entendait parler et plus il en venait à se questionner lui-même sur la nature de leur relation. Peut-être que la destinée n'avait jamais fait partie de l'équation et qu'ils se fourvoyaient tous les deux sur la suite des événements à venir. Il n'était pas totalement idiot, il savait reconnaître un cas désespéré lorsqu'il en rencontrait un et présentement, il était presque persuadé qu'il s'agissait d'une impasse aussi bien pour lui que pour elle. La pente était raide et la chute promettait d'être douloureuse.

« Qu'il sache la vérité, c'est ça qui était important pour moi, » souffla-t-il silencieusement, le regard abattu comme s'il avait décidé d'abandonner. Peut-être était-ce la solution, baisser les bras ? « Je ne t'en veux pas pour tes choix, je les respecte même si je ne les approuve pas tous. » Il soupira tristement en réalisant seulement la seule issue possible. « Je ne peux pas mettre tout ça de côté, Sally. Je ne peux pas... Je tiens à notre amitié, sincèrement, j'espère que tu en as conscience mais c'est au-dessus de mes forces. » Il l'observa s'approcher mais ne chercha pas à s'éloigner d'elle cette fois-ci. Il se saisit de ses deux mains et l'attira davantage vers lui afin de la faire revenir à ses côtés. Le sang des Buxton s'écoulait dans ses veines et pourtant il n'était pas un monstre sanguinaire, ou ne l'était plus. La voir ainsi anéantie voire presque découragée, l'implorant de ne pas mettre un terme à leur amitié ou à ce qu'ils entretenaient depuis un an et qui demeurait à ce jour sans nom lui faisait du mal. Mais c'était justement car il avait parfaitement compris ce qui était en train de se produire entre eux qu'il jugeait bon d'instaurer une certaine distance entre eux, définitive s'il le fallait. La pauvre Sally serait forcément déçue, qu'importait ses décisions, il le savait au fond de lui. « Il faut parfois accepter la défaite comme elle se présente... » murmura-t-il alors qu'il baissait la tête pour venir apposer son front contre le sien. S'avouer vaincu ne faisait aucunement de lui un lâche, il fallait du courage pour admettre que toute cette scène ne mènerait probablement nulle part et que leur complicité arrivait hélas à son terme. Cela lui causait une grande peine intérieure mais sa fierté le contraignait à la cacher judicieusement même si ses yeux bleus expressifs délivraient un message pour le moins éloquent. « Je ne veux pas entrer dans cet engrenage infernal fait de mensonges. » Comme il l'aurait fait sous sa forme de loup, Kale frotta tendrement son nez contre le sien, il ne manquait plus qu'un jappement empli de chagrin. « Ça ne veut pas dire qu'on ne se reverra pas... Mais tant que les choses ne changeront pas dans nos quotidiens, je préfère me retirer de l'équation. » Il ne voulait vraiment pas la blesser mais était malheureusement obligé de prendre pour eux des décisions déplaisantes. Avec une infime douceur proche de la timidité, il scella ses lèvres aux siennes dans un langoureux baiser plein de respect mais la pression certaine qu'appliquait sa bouche contre la sienne prouvait une frustration probable. Dans un même mouvement, il avait discrètement fait glisser le bracelet perlés en jade pour le retirer de son poignet. « J'espère que tu viendras le récupérer, le jour où tout sera plus clair pour toi. » Ce n'était pas définitif, il pouvait le sentir, mais désormais il ne tenait qu'à elle de faire la différence. Il ne pouvait pas faire plus. C'était malgré lui qu'il la mettait au pied du mur, elle n'était pas la seule victime de cette prétendue séparation. Il était extrêmement blessé et déchiré à l'idée de suivre un chemin qu'elle n'était pas prête à emprunter. « Notre différence fait notre force, » conclut-il péniblement tout en se détachant d'elle. « Ne l'oublie pas. » Ne m'oublie pas songea-t-il fortement au plus profond de lui-même alors que ses pas l'entraînaient désormais vers la sortie, à grandes enjambées pour ne surtout pas être rattrapé. Aujourd'hui il faisait le choix de bousculer sa vie et il n'y avait pas uniquement la sienne qui serait prochainement modifiée.
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