Everlee Conroy | Your voice is all I hear somehow

▬ NOTHING & EVERYTHING








→ POUVOIR : Précognition. C’est le terme généralement employé lorsqu’un pauvre malheureux ce retrouve avec la capacité de voir des événements futurs. Pauvre malheureux, oui car Everlee voit cette capacité comme une malédiction, un truc qui lui pourrit la vie. On pourrait penser que ça a quelque chose d’excitant de voir le futur. Pas lorsqu’on ne le maîtrise pas et bien qu’elle le possède depuis des années – ou peut être depuis toujours, elle l’ignore totalement – elle ne sait toujours pas maîtriser cette capacité mais à remarqué quelques petites règles de fonctionnement, comme un mode d’emploi auquel il manquerait plusieurs pages. Le futur lui apparaît généralement en rêve, elle ne sait jamais quand ni quoi va apparaître mais la plupart du temps elle voit des meurtres, accidents et même suicides bref rien de très joyeux. Ses visions sont limitées dans le temps, c'est-à-dire que les événements qu’elle voit vont se passer dans les deux ou trois jours suivants pas plus loin. Néanmoins, il existe une exception à cette règle qui est Everlee elle-même : elle sait depuis des années comment elle va mourir. Elle sait quand et comment et a accepté cette idée.
Enfin, elle peut être victimes de visions en étant totalement éveillée comme un événement imminent, quelque chose d’imprévu. Inutile de dire que c’est très désagréable. Ses visions possèdent suffisamment d’élément pour que la jeune femme ai la possibilité de sauver les victimes de ses rêves, mais elle n’en fait rien. Pour deux raisons : la première est qu’elle n’est pas et ne veut pas être une héroïne. Inutile d’attirer l’attention sur elle alors qu’elle est déjà assez étrange aux yeux des autres. La deuxième étant que sauver quelqu’un, serait changer le cours des choses et modifier le futur aurait des dangereuses conséquences sur le présent. Du moins c’est une théorie personnelle.

→ OCCUPATION DIURNE : Everlee est le médecin légiste de la ville alors la plupart de ses journées elle les passe dans un environnement assez morbide mais le moins que l’on puisse dire c’est que c’est assez calme – c’est une mauvaise blague qu’elle fait de temps en temps, bizarrement peu de personnes apprécient - Elle est d’ailleurs excellente dans son domaine puisque dès qu’on lui apporte un corps, elle trouve tout de suite la cause du décès, principalement parce qu’elle a vu le meurtre, accident ou suicide dans un de ses rêves. Son temps libre, elle le passe auprès de personnes au courant de sa situation, ce qui rend son cercle d’amis plus que limité. Everlee ne supporte pas d’être seule et a constamment ce besoin d’avoir une présence à ses côtés, d’ailleurs elle ne passe presque jamais chez elle et squatte chez ses connaissances la plupart du temps ne serait-ce que pour faire une petite sieste car inutile de dire qu’elle évite de dormir la nuit.

→ CONVICTIONS : Avec les quelques fréquentations que l’on pourrait qualifier de douteuses de la demoiselle, elle est plutôt du côté de ‘l’ordre de l’ombre’. Everlee n’a jamais eu la moindre haine envers les vampires bien au contraire, ce qui la rend folle ce sont plutôt le camp opposé des ‘défenseurs de la lumière’, l’expression exacte quand elle parle d’eux est ‘bande de tarés’ et ça c’était la version la plus soft. Ayant fréquenté le Blooddicted – ce qui n’est pas forcément bien vu – la jolie blonde a déjà eu l’occasion de côtoyer certaines créatures, tous de genres différents : les sales types qu’on devrait éviter, ceux qui veulent devenir ces sales types et d’autres plus sympathiques tout en restant dangereux. En réalité le tout est semblable à certains être humains, même si aux yeux d’Everlee les humains se montrent intolérant avec les gens qui ne rentrent pas la norme. Leur norme. En effet, si ils savaient à quel point Everlee ne rentre pas dans la norme… D’une certaine manière elle à l’impression que les vampires auraient tendance à l’accepter. Une impression seulement.
→ SIGNES PARTICULIERS :
- Possède un joli pendentif en forme de cœur qu’elle ne quitte pas. Il ne s’agit pas d’un cadeau fait par un ancien petit ami ou quelque chose ayant appartenu à sa famille, non ce pendentif elle l’a pris sur le cadavre d’une femme – vue lors d’une de ses visions – alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Elle regrette ce geste bien évidemment mais n’a jamais eu la présence d’esprit de s’en débarrasser.
- Aimerait qu’on lui offre des fleurs, ne serait-ce qu’une seule fois
- Parce qu’elle ne veut pas l’avouer mais c’est au fond une grande romantique
- Elle fourre son nez dans les affaires amoureuses des autres, à défaut de ne pas en posséder une à elle. Everlee se considère incapable d’avoir une relation amoureuse.
- Ne boit pas d’alcool qui ne fait qu’amplifier ses visions.
- Evy est devenu son surnom officiel. Ce que personne ne sait, c’est que c’est Tristan qui a été le premier à l’appeler comme ça.
- Ne souhaitant pas toujours passer la nuit seule chez elle, Everlee demande souvent à Nellie si elle peut dormir sur son canapé.
- S’est vue retirée son permis il y a 3 mois. La cause ? Elle s’était endormie au volant.

▬ BREAKDOWN & CONFESSION




→ ANECDOTES :



When I was just a little girl. I asked my mother what will I be
Will I be pretty, Will I be rich
Here's what she said to me

Que sera sera
Whatever will be will be
The future's not ours to see
Que sera sera








Les voyages en voitures, Everlee adorait ça. Elle ne pouvait expliquer pourquoi mais elle se sentait bien tant que le véhicule roulait, c’était comme si la voiture elle-même la berçait. D’autant qu’aujourd’hui, la fillette et sa mère faisaient un long voyage, jusqu’à San Fransisco afin de rendre visite à son oncle. Elle n’était pas spécialement ravie d’aller là-bas mais la perspective de faire plusieurs kilomètres l’avait enchantée. La fillette était donc assise à l’arrière, un sourire aux lèvres alors qu’elle regardait le paysage défiler devant elle. Sa mère avait choisi de la vieille musique pour le voyage. Elle n’avait vraiment pas à se plaindre tout était parfait, et puis la petite blonde aimait passer du temps seule avec sa mère loin de son père et de son petit frère qui s’arrangeait toujours pour accaparer l’attention. Et là, sa mère ne s’intéressait qu’à elle, tourna la tête vers sa fille de temps à autres en lui lançant un large sourire et lui demandant régulièrement si tout allait bien. Bien sûr que tout allait bien, sur le chemin, Mme Conroy avait même offert une glace à la fillette en faisant le plein d’essence. Qui n’aime pas les glaces ? Elle aurait aimé que le voyage dure encore un peu plus longtemps.
Toujours aussi paisible, la fillette posa sa tête contre la vitre, continuant de se laisser bercer par le paysage qui changeait au fur et à mesure, le soleil disparaissant peu à peu. Puis tout naturellement, Everlee ferma les yeux, quelques instants. Du moins c’est ce qu’elle croyait. La fillette s’était assoupie plus que quelques minutes car en ouvrant les yeux elle réalisa qu’il était en train de pleuvoir et pas une petite averse. Sa mère roulait plus prudemment. Sans doute pensait-elle que la vitesse était adéquat et qu’elle pouvait se permettre d’être un peu moins vigilante – c’est vrai la route était déserte, pas un chat. Qui serait dehors de ce temps-là ? – Mme Conroy se tourna vers sa fille toujours aussi souriante. C’était son truc, sa mère était un être angélique aux yeux d’Everlee la perfection. Tout le monde aimait Anna Conroy, toujours gentille et serviable. Toujours élégante et parfaitement maquillée et surtout son superbe collier de perle qui obsédait Everlee depuis toujours. Sa mère lui avait même fait la promesse de lui donner ce collier lorsqu’elle serait plus grande. Ca et d’autres promesses comme l’emmener boire son premier verre d’alcool lorsqu’elle aurait 21 ans. On pouvait dire qu’elle était la mère parfaite.
« ça va ma chérie ? ça va faire deux heures que tu es endormie… » le son de sa voix était si doux que la fillette n’eu qu’une seule envie : refermer les yeux. Au lieu de ça elle se contenta de pouffer de rire. Entraînant les deux femmes dans un fou rire, ce qui fut malheureux puisque Anna en oublia toute prudence et se pencha un peu plus vers sa fille dans le but de la chatouiller.
C’est là qu’Everlee remarqua une silhouette sur la route. Un homme avec un long manteau qui se dépêchait de traverser la route. Mais pas assez vite, d’autant qu’il boitait.
« MAMAN ! » Hurla la fillette, horrifiée à l’idée de ce qui allait arriver. Trop tard, sa mère tenta de reprendre le contrôle de véhicule et d’éviter l’homme qui n’eu pas le temps de se pousser. C’est inévitablement que la voiture des Conroy percuta l’homme au long manteau.


Sous le choc, les deux Conroy restèrent immobiles le temps de réaliser ce qui venait de se passer. Everlee commençait à sangloter, sa mère passa sur le siège arrière afin de la prendre dans ses bras et de la consoler – tout en s’assurant qu’elle allait bien – Elle déposa un baiser sur le front d’Everlee et lui dit «Maman va aller voir si le monsieur va bien, d’accord chérie ? » La fillette hocha la tête, essuyant une larme qui coulait sur la joue de sa mère. C’était peut être stupide mais de voir sa mère en train de pleurer était traumatisant, plus que la perspective d’avoir tué un homme. « Tu ne bouges pas d’ici, tu me le promets ? » Everlee hocha une deuxième fois la tête, ce qui ne sembla pas être suffisant «Dit-le »
« Je te promet de rester dans la voiture » Sur cette promesse, Anna descendit de la voiture, la pluie étant toujours aussi forte. Everlee se leva légèrement de son siège pour observer la scène. Elle vit sa mère se diriger vers l'homme à terre qui ne bougeait plus. Anna se baissa vers le corps sans doute pour voir s’il respirait encore. Tout ce que la fillette vit fut sa mère se lever rapidement, l’air catastrophée et une main sur sa bouche. Ni une, ni deux, la fillette brisa sa promesse et sortir de la voiture. Quelques secondes suffirent à ce qu’elle soit trempée jusqu’aux os. Elle s’avança doucement vers sa mère qui se mit à hurler comme jamais « Oh mon dieu ! oh mon dieu ! » Puis elle tourna la tête et vit sa fille. Courant vers elle, Anna secoua la petite fille blonde en hurlant « mais pourquoi es-tu sortie ? »

La seconde d’après Everlee se réveilla dans son lit.

Réalisant doucement mais sûrement qu’elle était dans son lit, elle toucha machinalement ses cheveux qui étaient loin d’être mouillés. Bon sang qu’est ce qui venait de se passer. Son frère dormait dans le lit d’à côté. La fillette se leva sans bruit, ses parents devaient être levés puisqu’elle sentait l’odeur du café provenant de la cuisine. Se précipitant vers eux – et plus particulièrement sa mère – elle fut choquée de voir que cette dernière était à nouveau tout sourire. Everlee prit sa mère par la bras, cette dernière se baissa vers sa fille qui lui murmura « comment va le monsieur ? »
« Quel monsieur mon ange ? »
« Celui de la route ? » Fronçant les sourcils, Anna Conroy cherchait de quoi pouvait bien parler sa fille. Puis retrouva son sourire – comme si elle avait tout compris - « Oh, ma chérie tu as sûrement fait un mauvais rêve. »
« Mais je… »
« Tu devrais te préparer. »
« Pourquoi ? »
« On part. Toi et moi. A San Fransisco, tu était toute excitée hier quand je te l’ai dit ! »
« Oh… »

Ce fût le début d’une longue série de rêves. Elle avait 12 ans et ignorait tout de ce don qui était le sien.







La jeune femme se réveilla en sursaut, comme d’habitude. Et comme chaque réveil brutal il lui fallu au moins deux bonnes minutes afin de prendre réellement conscience de l’endroit où elle se trouvait et de comprendre qu’elle avait à nouveau été victime de son don et que, par conséquence, l’horrible meurtre dont elle venait de rêver allait lui être bel et bien réel d’ici quelques jours. Everlee aimerait tant pouvoir oublier ces mauvais rêves comme la plupart des humains normaux sauf que pour elle, l’horreur lui restait ancrée dans la tête. Cette fois-ci il s’agissait d’une jeune adolescente sans défense qui se promenait seule, à une heure bien trop tardive, dans le parc. Elle avait attirée un tueur sans pitié qui l’avait massacrée sans raison apparente – du moins il lui semblait, car après tout elle ne savait rien de cette fille. – Et bien que la jeune Médecin Légiste ne ferait rien pour empêcher ce meurtre, elle se sentait néanmoins désolée pour la victime, comme toutes les victimes qu’elle avait vue dans ses visions, d’autant que ce ne serait pas une partie de plaisir pour l’adolescente. Le meurtre était, en effet, sordide. Tellement qu’Evy en avait la nausée rien qu’en y repensant, ses mains tremblaient : elle était clairement toujours en état de choc. Se sentant encore nauséeuse, elle se dirigea vers sa salle de bain et tenta de reprendre ses esprits en hydratant son visage avec de l’eau glacée. Elle resta immobile quelques minutes, puis se contempla quelques instants dans le miroir. Non pas qu’elle se trouvait jolie, c’était tout le contraire : Elle avait l’air fatiguée et avait une allure de zombie plus qu’autre chose, même les vampires avaient meilleure allure alors qu’eux étaient déjà mort. Ajoutez à cela que la jeune femme avait en guise de pyjama un large t-shirt vieux et informe qui n’avait rien de glamour mais qu’importe, aucun homme ne franchissait ces murs mis à part Tristan – Mais elle n’allait pas faire d’efforts vestimentaires pour lui, au contraire elle espérait que de ne pas prendre soin de son apparence physique allait le repousser. En vain.

Seule dans sa vieille maison qui ne ressemblait plus à rien, à l’image de sa propriétaire, Everlee se laissa tomber sur son canapé. Il était 11h, elle avait donc tout le temps de profiter de sa journée – si une telle chose était encore possible – La jeune femme ferma les yeux quelques instants, tentant de se vider la tête. C’est alors que l’on frappa à sa porte. Everlee resta un instant figée, se demandant qui pouvait bien venir à une heure pareille, les visiteurs qu’elle recevait venaient généralement la nuit hors le soleil brillait sur saint-bel. Se dirigeant vers la porte, en étant sur ses gardes on ne sait jamais, mais poussa un soupir de soulagement en constatant qu’il s’agissait simplement de Simon. Elle ouvrit la porte rapidement, en l’accueillant avec un sourire sincère (Lui et Nellie étaient les seules personnes à qui elle accordait son sourire) Cependant, son ami n’était pas dupe. Il la contempla longuement avant d’entrer puis ajouta la question habituelle. « Est-ce que ça va ? »
Il était incroyable. Elle pouvait lui lancer tous les souries possibles, jouer la comédie et faire semblant d’être joyeuse il voyait toujours lorsqu’elle n’allait pas bien, ce qui était déconcertant. Bien sûr, elle pouvait toujours lui mentir et prétendre que tout allait bien mais qu’elle avait un coup de fatigue mais à quoi bon ? D’autant qu’elle n’avait pas envie de jouer à ça. Son sourire s’effaça alors qu’elle invita Simon à venir s’asseoir sur le canapé.
« Ca a recommencé tu sais bien. » fit-elle en prenant place aux côtés de lui. « Je pensais qu’avec le temps je serais habituée de voir des images pareilles mais… » Il s’interrompit quelques secondes avant de poser les yeux sur Simon qui semblait attendre la suite. Everlee avait tendance à se laisser envahir par les émotions, ce qui la rendait incroyablement sensible. Les larmes aux yeux, elle continua comme si finir sa phrase lui demandait un effort surhumain « … J’ai l’impression que c’est de pire en pire, plus le temps passe et plus c’est difficile d’encaisser ces horreurs. » Sa sensibilité légendaire venait de frapper, la jeune femme se mit à pleurer sans pouvoir se contrôler. Elle était embarrassée que Simon soit là, obligé d’assister à une scène aussi pathétique mais d’un autre côté sa présence était la bienvenue, il était l’une des seules personnes au courant de ce qu’elle appelait sa maladie et il semblait ne pas la juger et plus important de ne pas voir le monstre qu’elle était. Everlee posa sa tête sur l’épaule de Simon, les larmes coulant sur la chemise à carreau de celui-ci. Il était réconfortant, lui et ses chemises dont elle se moquait parfois mais au fond elle les aimait ces foutues chemises. Elle resta un moment comme ça, le temps de se calmer.


***


Le soir venu, la blondinette – qui s’était maquillée, coiffée et plutôt bien habillée – passa la porte du Glorious Tankard seul bar de la ville. Bien sûr, Evy n’était pas le genre à venir traîner dans un bar seule, si elle était là c’était bien sûr pour y retrouver Nellie, sa meilleure amie. Si cette petite brune avait gagné le statut de meilleure amie c’était grâce à sa bonne humeur, sa compréhension et surtout parce qu’elle était comme elle : une doté. Forcément il y avait de quoi créer des liens plus fort que deux filles ‘normales’ qui font les boutiques ensemble et s’exclame des phrases ridicules comme ‘T’aimes la couleur bleue ? Dingue, moi aussi !’ Très peu pour elle. Rapidement, elle contourna les quelques types qui lui barrait le chemin vers son ami et prit place aux côtés de cette dernière qui lui avait déjà commandé un verre. Très attentionnée. « Je suis… » Elle jeta un coup d’œil à sa montre et fit une légère grimace « … Presque pas en retard. »
« C’est pas un problème, j’ai eu de la compagnie en t’attendant. »
« Jim est encore venu te draguer ? » Nellie hocha la tête, en poussant un soupir. « Mais il avait déjà tenté la dernière fois et tu l’avait remis en place à croire que l’alcool lui a fait oublier ce mauvais moment… » La blondinette esquissa un sourire en voyant son ami secouer sa tête, probablement désespérée par les hommes trop saoul qui trainaient dans ce bar et faisaient des allers et venues auprès des jolies filles qui se trouvaient sur place. La plupart étaient coriaces et revenaient à la charge plusieurs fois, s’imaginant qu’au bout d’un moment une fille finirait par céder à leurs avances bien trop lourdes. C’était pathétique. Et alors qu’Evy allait entamer les banalités et questionner Nellie sur sa journée, cette dernière se tourna vers elle et d’un air tout à fait sérieux lui balança la question
« J’ai envie de savoir. » Everlee poussa un soupir.
« Nellie… »
« J’ai besoin de savoir. »
« Non. » Lâcha-t-elle, ses mains ayant retrouvées la tremblote de ce matin « Maintenant changeons de sujet… » Les deux amies restèrent silencieuses durant un moment, ce qui allait parfaitement à Everlee qui préférait ce silence pesant que d’avoir cette conversation que Nellie réclamait tant. Ce sujet tabou n’était autre que la mort d’Everlee , en effet depuis de nombreuses années la jeune femme est au courant de quand et comment elle va mourir. Ce fût une grossière erreur que de révéler ce détail à son ami qui depuis n’avait de cesse que de lui demander de tout lui raconter, chose que la médecin légiste s’était toujours refusée à faire. Evy aimait le silence et pouvait rester des heures sans décrocher un mot sauf que cette fois-ci c’est elle qui craque la première « Et puis je vois pas pourquoi tu as tant besoin de le savoir. C’est malsain… »
« Parce que je veux me préparer tu comprends ? Je veux savoir si on va te perdre dans une semaine ou dans dix ans. »
Nellie venait de la toucher, alors elle comptait réellement aux yeux de cette petite brunette ? Incroyable. Sans doute trop faible ce soir-là, elle fouilla dans son sac à main et en sorti un morceau de papier ainsi qu’un stylo, elle se décala très légèrement et avec son bras se mit à cacher ce qu’elle était en train d’écrire comme une lycéenne qui ne voulait pas que voisine copie sur elle. Là-dessus et avec émotion, la jeune femme se mit à écrire sa propre mort en omettant volontairement plusieurs détails ainsi qu’une date précise. Après qu’elle eu terminé sa rédaction, elle plia le papier et le tendit à Nellie tout en lui donnant quelques instructions.
« Tu ne devra le lire qu’une fois rentrée chez toi… » Logique, elle ne voulait pas affronter sa réaction et les, probables, multiples questions qu’elle pourrait avoir suite à la lecture. « … Et surtout, n’en parle à personne, c’est clair ? Personne ce qui veut dire surtout pas Simon » Qui lui n’était en aucun cas au courant de toute cette histoire, du moins c’est ce qu’Evy croyait n’était néanmoins pas impossible que la brunette se soit montrée bavarde à ce sujet. « Et si tu ne respectes pas ces règles, je te tue. »
Nellie resta un instant à observer son amie, avant de ranger le bout de papier dans sa poche. « Me tuer ? » Everlee hocha la tête « Mais c’était dans une de tes visions ou… » Un sourire se forma sur les lèvres de la Sundberg qui, visiblement, trouvait encore le moyen de plaisanter. Et Evy devait l’avouer, c’était assez drôle. Très drôle même si l’on en jugeait par le rire qu’elle laissa échapper.

Citation :

PSEUDO : Butter
ÂGE : 21 ans
OU J'AI CONNU LE FORUM :
POURQUOI JE ME SUIS INSCRIT : Parce que... Parce que ...

Huhu

La fiche est encore trèèèès vide par contre

Ca fait plaisir quand même

Citation :

elle sait depuis des années comment elle va mourir. Elle sait quand et comment et a accepté cette idée.

NAN

Ca sent la morsure...

Citation :

- Evy est devenu son surnom officiel. Ce que personne ne sait, c’est que c’est Tristan qui a été le premier à l’appeler comme ça.

Je t'ai déjà dit que je te kiffais ?

Tristan Svensson a écrit:

Citation :

- Evy est devenu son surnom officiel. Ce que personne ne sait, c’est que c’est Tristan qui a été le premier à l’appeler comme ça.

Je t'ai déjà dit que je te kiffais ?

Gnagnagna

On t'a sonné Poil de Carotte ?

Allez Buttibutt

Je sais, je sais Je fais ce que je peux

C'était un encouragement, pas un ordre, tu sais

Je sais, mais ça m'agace d'être longue

T'as changé la musique
(non je ne passe pas ma vie sur ta fiche)


Encore mieux celle-là !

Je la trouvais tellement belle cette musique :bleu): (bon c'est la musique d'un film avec Melissa dedans, j'ai pas été cherché bien loin mais quand même )

J'ai pensé exactement à la même chose concernant la musique

C'est à la fois triste, apaisant et inspirant :bleu):

Télépathie honey

Ca avance ? *BAF*

Oui, ça se voit non ?

Beh ... sinon je poserais pas la question si c'était clair à mes yeux

Allez Butter, tu peux le faire
Je suis pas la dernière pour une fois

Et merde
Ca y est je suis officiellement dernière, quand j'ai vu que t'avait fini j'étais effondrée

*plante sa tente*

Qui allume le feu de camp ?

OH CA VA HEIN